L'économie américaine a mieux terminé l'année 2004 qu'annoncé le mois dernier. Le département du Commerce vient de revoir à la hausse le chiffre de la croissance du quatrième trimestre de 3,1% à 3,8%. Si ce chiffre marque toujours un ralentissement de la croissance par rapport au troisième trimestre (4%), l'affaiblissement est donc plus limité et surtout cette croissance ressort au-dessus des 3,7% pronostiqués par les économistes.La révision du quatrième trimestre s'explique pour moitié par une balance commerciale (le talon d'Achille du pays actuellement) un peu moins déficitaire que prévu. Cela n'est pas une surprise, les échanges de novembre avec le Canada avaient pâti d'une erreur de calcul. Certes, les importations ont augmenté de 11,4% et non de 9,1% comme estimé initialement. Mais cette progression a été compensée par des exportations en hausse de 2,4% alors qu'elles étaient à l'origine vues en baisse de 3,9%. Le déficit commercial des trois mois concernés n'a donc pas été de 631 milliards de dollars mais de 623,4 milliards.Autre raison de cette révision à la hausse: les investissements des entreprises ont été robustes. Leur hausse avait dans un premier temps été estimée à 10,3%. Finalement, elle a atteint 14%.La consommation est en revanche allée à l'inverse de la tendance. Les chiffres ont été révisés à la baisse de 4,6% à 4,2%, principalement en raison d'un ralentissement des achats d'automobiles. "Les chiffres cadrent bien avec nos calculs, même si nous n'avions pas prévu la révision à la baisse des dépenses des ménages", confie David Resler chez Nomura Securities International.Aussi appréciable soit-il, cet ajustement n'a toutefois pas modifié la croissance annuelle du pays, la meilleure depuis 1999, qui demeure à 4,4% pour 2004, après 3% en 2003 et 1,9% en 2002. Cette révision à la hausse ne change pas non plus le sentiment général des économistes sur la suite des événements. Les plus optimistes pour l'économie américaine s'appuient sur la statistique des biens durables publiée jeudi. Les autres s'inquiètent de la prudence du consommateur américain.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:42

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