Le chômage reste stable dans la zone euro en juin

Toujours stable. Faible croissance oblige, le taux de chômage de la zone euro reste désespérément stable en juin par rapport à mai. Il s'élève à 8,7% de la population active selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par l'office européen des statistiques Eurostat. Seul point positif, il recule de 0,2 point en glissement annuel La situation est identique pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne (UE-25), le taux de chômage restant stable en juin à 8,8% de la population active. Sur un an, il recule également de 0,2 point. De fait, Eurostat dénombre 12,7 millions de demandeurs d'emploi dans la zone euro et 19 millions dans l'ensemble de l'Union européenne. La situation est évidemment inégale selon les pays. Le marché de l'emploi s'est amélioré en Lituanie (de 11,2% à 8,1%), en Estonie (de 9,4% à 7,8%) et en Slovaquie (de 18,4% à 15,4%), trois des dix derniers entrants dans l'Union européenne. Il s'est en revanche dégradé au Portugal (de 6,7% à 7,1%), à Chypre et au Luxembourg où, dans les deux pays, le taux de chômage a grimpé de 4,8% à 5,4%. Eurostat précise par ailleurs que quatre pays connaissent un taux de chômage inférieur à 5% : l'Irlande (4,3%), le Royaume-Uni (4,7% en avril, dernier chiffre publié par l'ONS), le Danemark et les Pays-Bas (4,8%). Les mauvais élèves sont la Pologne (17,6%), la Slovaquie qui malgré le recul enregistré en juin affiche un taux de chômage de 15,4%. Viennent ensuite la Grèce (9,9%), l'Espagne avec 9,8%, la France avec 9,7% et l'Allemagne (9,5%).Bon élève depuis un an - le taux de chômage a reculé de 1,2% en juillet en glissement annuel - l'Espagne a enregistré une hausse de 0,7% du nombre de demandeurs d'emplois le mois dernier selon le ministère du Travail et des Affaires sociales. "Cette hausse est essentiellement liée à l'arrivée de nombreux jeunes diplômés sur le marché du travail une fois les examens terminés. Elle ne remet pas en cause la tendance longue de baisse du chômage entamée depuis deux ans", estime Luca Silipo, économiste chez Ixis CIB interrogé par latribune.fr."Quant au cas de la France, le recul de 1,4% du nombre de demandeurs d'emplois enregistré en juin n'est pas le fait du programme de réformes engagé par Dominique de Villepin pour relancer les créations d'emplois. Due en grande partie à la récente dépréciation de l'euro face au dollar, ce qui améliore la compétitivité-prix des entreprises européennes et notamment françaises, la baisse du chômage est conjoncturelle, et non structurelle", ajoute l'économiste.L'emploi salarié a finalement progressé de 0,3% en 2004Mieux que prévu. En 2004, l'emploi salarié a connu une timide augmentation en 2004. Après de légères pertes en 2003, celui-ci a progressé de 0,3%, soit un gain de 48.740 postes, selon les chiffres définitifs de l'Unedic. Petit rappel, en février, le ministère de l'Emploi avait également fait état d'une augmentation de 0,3% des créations de postes, avant de réviser en baisse ce chiffre à 0,1% au mois de mars. "Au regard d'une croissance économique de 2,1%, ce bilan des créations d'emplois paraît modeste", soulignent les experts de l'Unedic.
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