Angela Merkel en tête de justesse

C'est un score très serré que dessinaient les premiers sondages sortie des urnes publiés à 18 heures, à la fermeture des bureaux de vote en Allemagne. Selon ces tout premiers chiffres, susceptibles d'évoluer dans la soirée, la chrétienne-démocrate Angela Merkel arriverait en tête des élections législatives, comme attendu, mais avec une marge très étroite. Au vu de ces chiffres, elle risquerait fort de ne pas obtenir de majorité absolue au Bundestag.Si le chancelier en place, Gerhard Schröder, a sans doute perdu le pari qu'il avait lancé en convoquant ces élections générales, il semblerait que le résultat soit beaucoup plus serré qu'on ne s'y attendait.Au vu des tout premiers sondages, les démocrates chrétiens du CDU/CSU auraient obtenu 35,5% des suffrages, un score nettement plus faible qu'attendu. Leur médiocre performance serait un peu compensée par les très bons résultats engrangés par leurs allies, les libéraux du FDP, qui obtiendraient 10,5%Dans le camp adverse, le SPD du chancelier obtiendrait 34%, confirmant ainsi la remontée effectuée auprès des électeurs à la fin de la campagne. Leurs alliés Verts réaliseraient un assez bon score avec 8,5%. Au total, la coalition de droite obtiendrait donc 46% des suffrages, tandis que le camp adverse récolterait 42,5% des voix. Enfin, le Parti de gauche, qui rassemble les néo-communistes de l'Est du pays et les déçus du SPD, aurait attiré 7,5% des suffrages.Si ces projections se vérifient, il en résulterait donc une victoire d'Angela Merkel, leader des chrétiens-démocrates, qui serait alors appelée à devenir la première chancelière de l'histoire allemande. En revanche, elle n'obtiendrait pas la majorité absolue des sièges au Bundestag, pour laquelle il serait nécessaire de rassembler au minimum 48,5% des voix.Bien qu'arrivée en tête, la CDU ne semblait donc pas encline à célébrer sa victoire, dimanche en fin d'après-midi. Les sondages lui avaient fait espérer un score de l'ordre de 41 ou 42%. Dès lors, les 35,5% annoncés par les projections sortie des urnes constitueraient une forte déception, à même de ternir la victoire d'Angela Merkel. Les chrétiens-démocrates réaliseraient en fait leur troisième plus mauvais score de l'après-guerre après 1949 (31%) et 1998 (35,1%).Au vu de ces premiers chiffres, la question d'une éventuelle "grande coalition" rassemblant les conservateurs et les partis de gauche ne peut qu'être relancée. En l'absence de majorité absolue, une alliance entre les deux principaux partis pourrait constituer la seule solution pour rendre le pays gouvernable. Au risque de compromettre tout programme de réforme significative dans le pays.Reste que bien des choses peuvent encore se produire avec les chiffres affinés qui devraient être publiés pendant la nuit. Il n'est même pas exclu qu'il faille attendre le 2 octobre pour avoir le résultat final des élections : ce jour-là aura lieu le vote dans une circonscription de Dresde, le scrutin y ayant été reportée du fait du décès d'une candidate. Pour peu que les résultats finaux d'aujourd'hui soient extrêmement serrés, le vote de Dresde pourrait faire la différence...latribune.f
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