La production industrielle s'est repliée en mars dans la zone euro

Pour le deuxième mois consécutif, la production industrielle dans la zone euro a reculé de 0,2% en mars par rapport au mois précédent, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées aujourd'hui par Eurostat. En février, l'Office européen des statistiques avait déjà enregistré un recul de 0,6% de l'activité industrielle de l'Euroland. Au cours du premier trimestre, seul le mois de janvier a enregistré une progression de la production industrielle (+0,2%). Si certains pourront trouver quelque réconfort dans le fait que ce repli se situe au dessus des attentes des économistes (-0,4% attendu par le consensus), cette statistique confirme le manque de dynamisme de la zone euro. Une morosité qui se lit facilement dans les chiffres: en glissement annuel, la production industrielle a diminué de 0,1% dans la zone. Dans l'ensemble de l'Union européenne (UE-25), la situation n'est guère plus enviable. En mars, la production industrielle a reculé de 0,3%, après une baisse de 0,5% en février et une hausse de 0,2% en janvier. Sur un an, la production a reculé de 0,5% dans l'UE-25. Parmi les secteurs dont l'activité a le plus ralenti, Eurostat recense celui des biens de consommation durables (-0,3% dans les deux zones). La production de biens de consommation non durables s'est également repliée, de 0,4% dans la zone euro et de 0,5% dans l'UE-25. Quant aux biens intermédiaires, leur production a reculé de 0,8% dans la zone euro et de 1,1% dans l'Union à 25.En revanche, la production de biens d'investissement a progressé de 1% dans la zone euro et de 0,8% dans l'UE-25. Le secteur de l'énergie enregistre également une augmentation de son activité (respectivement +0,6% et +0,2%). Sur le plan géographique, la situation est également contrastée. Si les plus fortes hausses mensuelles ont été observées en Irlande (+4,1%), et dans les pays baltes - +3,7% en Lituanie, +3,3% en Estonie, +2,6% en Lettonie - les replis les plus significatifs ont été enregistrées aux Pays-Bas (-3,9%), en Grèce (-2,3%), en Belgique (-1,9%) et en Pologne (-1,6%). Quant aux trois grands pays de la zone euro, l'Allemagne, la France et l'Italie ont observé des reculs de 0,2%, 0,5% et 0,6% au mois de mars."Compte tenu de ces performances décevantes, la Banque centrale européenne ne devrait pas modifier sa politique monétaire dans les prochains mois. Elle devrait à nouveau miser sur le statu quo pour ne pas risquer de freiner la timide croissance des pays de la zone euro", explique Sylvain Broyer chez Ixis CIB.
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