L'emploi repart aux Etats-Unis grâce aux services

Les services à l'honneur. En février, selon le département du Travail, les créations d'emplois ont nettement progressé aux Etats-Unis, stimulées essentiellement par le dynamisme du secteur tertiaire. Au total, ce sont 262.000 nouveaux postes qui ont vu le jour, contre 132.000 en janvier. Un chiffre largement supérieur à celui anticipé par les économistes qui avaient misé sur 225.000 nouveaux emplois. Les statistiques de janvier ont été révisées à la baisse, 146.000 créations de postes ayant été annoncées initialement. Cette statistique est encourageante, les experts considérant que 150.000 créations d'emplois sont indispensables chaque mois pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail. "C'est un bon signe pour la santé de l'économie américaine, même si des incertitudes subsistent sur le rythme des créations d'emplois lors des prochains mois", précisent les économistes de la Société Générale. De fait, depuis un an, la première économie du monde a créé plus de 2,4 millions d'emplois, dans un contexte conjoncturel très favorable. Pour mémoire, la croissance du PIB américain a atteint 4,4% en 2004.Comme le laissait augurer l'indice ISM du secteur non manufacturier publié hier (voir ci-contre), les créations de postes ont été particulièrement nombreuses dans les services, notamment dans les services aux professionnels (81.000), la fonction publique (33.000) et la distribution (30.000).Une fois n'est pas coutume, l'industrie, qui détruit le plus souvent des emplois a également enregistré 20.000 nouveaux postes en février, essentiellement dans le secteur automobile selon le département du Travail. Dans la construction, ce sont 30.000 emplois supplémentaires qui ont été recensés. En janvier, les créations d'emplois avaient quasiment nulles, le secteur ayant été fortement affecté par une sévère vague de froid provoquant de nombreux retards dans les chantiers. Sur la période, le taux de chômage remonte, passant de 5,2% à 5,4%, affecté essentiellement par des retours plus importants que prévu de chômeurs découragés sur le marché du travail.L'indice de confiance de l'université du Michigan recule en févrierSelon les résultats de l'enquête mensuelle de l'université du Michigan, l'indice de confiance définitif du consommateur a reculé en février à 94,1, contre 95,5 en janvier. Lors de la première estimation, l'indice avait atteint 94,2. Les deux composantes de l'indice - la situation actuelle et les attentes - reculent respectivement de 110,9 à 109,2 et de 85,7 à 84,4. Si la première estimation repose sur un échantillon de 300 foyers, la seconde se base sur les réponses de 500 ménages. Ce recul pourrait laisser penser que les ménages pourraient prochainement réfréner leurs ardeurs consommatrices. Un mauvais point pour l'économie américaine, les dépenses de ménages, qui représentent 70% du PIB, constituant le principal moteur de l'activité outre-Atlantique.
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