Selon le département du Commerce, la consommation des ménages américains a progressé de 0,6% en avril par rapport à mars, en dessous du consensus établi par les économistes qui avaient parié sur une hausse de 0,8%. Cette petite déconvenue est toutefois compensée par la bonne surprise que représente la révision à la hausse des statistiques du mois de mars: +0,9% à la place des 0,6% initialement annoncés.Dans le même temps, les revenus des ménages affichent une hausse de 0,7% en avril, en ligne avec les anticipations des économistes.Compte tenu de cette relative bonne tenue des dépenses et des revenus, il y a tout lieu de penser que la consommation des ménages devrait rester soutenue au cours des prochains mois et qu'elle devrait à nouveau représenter le principal moteur de l'économie américaine. Tout en entraînant un creusement mécanique du déficit commercial des Etats-Unis. Par ailleurs, c'est certainement avec satisfaction que les gouverneurs de la banque centrale américaine ont pris connaissance de l'indice PCE également publié aujourd'hui par le département du Commerce.Cet indice, qui est celui couramment utilisé par la Fed pour mesurer les pressions inflationnistes, a progressé de 0,4% en avril, à un rythme inférieur à celui enregistré en mars. Une augmentation essentiellement tirée par le maintien à des niveaux élevés des cours du baril de brut. Hors énergie et alimentation, éléments particulièrement volatils, il ne progresse que de 0,1%, après +0,3% en mars. Conforme aux attentes du marché, cette augmentation des prix constitue la plus faible enregistrée depuis le mois de décembre dernier. En glissement annuel, l'indice PCE affiche une hausse de 1,6% contre 1,7% en mars."Compte tenu du rythme relativement modéré de l'inflation, il n'y aucune raison que la Fed ne modifie sa politique graduelle de resserrement monétaire entamée en juin dernier", estime Luca Silipo chez Ixis CIB.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:48

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