Forte hausse des commandes de biens durables aux Etats-Unis

Des statistiques mitigées. En avril, les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont progressé de 1,9% par rapport à mars, selon le département du Commerce.Cette statistique dépasse très nettement les anticipations des économistes, ceux-ci ayant en majorité tablé sur un rebond plus modéré compris entre 1,1 et 1,3%. Par ailleurs, le département du Commerce a procédé à la révision des statistiques du mois de mars, celles-ci ayant finalement reculé de 1,6%, après avoir été initialement annoncées en repli de 2,3%.Cette progression des commandes de biens durables - la première depuis le début de l'année - témoigne-t-elle d'une vigueur retrouvée de l'investissement aux Etats-Unis ? Pas sûr, étant donné que ce rebond s'explique en majeure partie par les fortes commandes observées dans le secteur des transports. En effet, les commandes en matériel de transport ont progressé de 8,2% en avril, stimulées par les bonds de 28,2% et 26,3% enregistrés respectivement dans l'aéronautique civile et l'aviation militaire. Particulièrement volatiles, les commandes dans ces deux sous-secteurs avaient respectivement chuté de 22,2% et 22,6% en mars.Hors transport, les commandes de biens durables reculent de 0,2% en avril par rapport à mars, alors que le consensus tablait sur une progression de 1%. Par ailleurs, le département du Commerce précise que hors défense, les commandes de biens durables ont rebondi de 2,3% après une baisse de 2% - 2,8% annoncés lors de la première estimation - en mars. Quant aux commandes de biens d'équipement civils, hors aéronautique, elles progressent de 1,6% en avril, effaçant le recul équivalent observé en mars. Ces statistiques sont-elles de nature à rassurer les économistes sur la reprise de l'investissement et sur l'état de santé de la première économie du monde ? Ces derniers avaient accueilli assez froidement les 3,1% de croissance du PIB enregistrés au cours du premier trimestre par l'économie américaine. " Elles confirment plutôt le ralentissement annoncé, marqué par une décélération de l'investissement", constate Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB.
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