Recul du taux de chômage aux Etats-Unis

Le marché de l'emploi américain a créé 169.000 postes le mois dernier. Plutôt élevé, ce chiffre est néanmoins inférieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur 190.000 créations. Il confirme néanmoins que le marché du travail demeure solide aux Etats-Unis.D'autant que le chiffre des créations d'emplois est accompagné d'une bonne surprise: le taux de chômage a reculé le mois dernier, passant à 4,9% contre 5% le mois précédent. Les économistes attendaient dans leur ensemble une stabilité de ce taux. A 4,9%, ce taux est le plus bas depuis les attentats de septembre 2001.Ces chiffres témoignent de la vigueur de l'économie américaine et de son marché de l'emploi. D'autant que le département du Travail précise que les créations d'emplois en juin et juillet ont été plus fortes que prévu jusqu'ici, de 44.000 postes en tout.Les créations d'emplois ont été concentrées, comme d'habitude, dans le secteur des services, avec 156.000 postes. L'industrie, en revanche, a une fois de plus détruit des emplois, à hauteur de 14.000. C'est une déception, certains économistes ayant espéré que l'industrie se mettrait enfin à réembaucher après de nombreux mois d'austérité.Le secteur de la construction, pour sa part, a créé 25.000 postes. Mais il est clair que dans les mois à venir, les emplois dans ce domaine seront fortement stimulés par les besoins de reconstruction dans le sud des Etats-Unis.Il est clair, d'ailleurs, que la portée des chiffres de ce jour va être largement relativisée par l'impact du cyclone Katrina. Alors que l'étendue réelle des dégâts et leur coût sont encore extrêmement difficiles à évaluer, les économistes s'accordent à penser que les chiffres de l'emploi du mois de septembre devraient être affectés par la paralysie de l'économie dans les Etats frappés par la catastrophe. Sans oublier l'impact sur l'ensemble de l'activité américaine de la nouvelle flambée des prix du brut, qui devrait finir par se faire sentir. Autant dire que les chiffres de l'emploi de septembre seront sans doute attendus, dans un mois, avec encore plus d'impatience que d'habitude.
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