Révision à la baisse de la croissance américaine

Le département du Commerce a annoncé cet après-midi la révision à la baisse de la croissance du PIB américain au deuxième trimestre. Celui-ci, annoncé en hausse de 3,4% le 29 juillet dernier, n'a finalement progressé que de 3,4% entre avril et juin (lire ci-contre). Soit 0,1 point en dessous des attentes des économistes. "La petite révision à la baisse s'explique par une réévaluation des importations et une révision à la baisse des dépenses de consommation, qui ont été largement compensées par une révision à la baisse des stocks des entreprises", a précisé le département du Commerce dans un communiqué. Annoncées en repli de 2%, les importations ont en fait progressé de 0,5%. Quant aux exportations, elles ont bondi de 13,2%, soit plus que les 12,6% enregistrés dans un premier temps.En outre, les entreprises ont très peu augmenté leurs stocks, de 2,6 milliards contre 58,2 milliards au premier trimestre. Le département du Commerce avance deux explications pour justifier cette baisse qui a amputé la croissance de 1,99 point. Soit les stocks étaient pléthoriques, soit les usines n'arrivaient pas à produire assez pour suivre la demande. Quant à la consommation des ménages, qui constitue toujours le moteur principal de la croissance outre-Atlantique, elle décélère légèrement d'un trimestre à l'autre (+3% contre +3,5% au premier trimestre).Même si la croissance de la première économie du monde a ralenti au deuxième trimestre, en comparaison avec les 3,8% enregistrés entre janvier et mars, l'activité américaine reste encore soutenue. Surtout si on la compare à celles enregistrées par les deux poids lourds de l'Union européenne, l'Allemagne et la France (lire ci-contre). Au deuxième trimestre, le PIB est resté stable et n'a progressé que de 0,1% de part et d'autre du Rhin, témoignant ainsi de la mollesse de la croissance dans la zone euro."Les récents indicateurs tendent à démontrer que l'économie américaine restera dynamique au troisième trimestre. Toutefois, les conséquences du cyclone Katrina et les fortes tensions sur les marchés pétroliers devraient provoquer une légère décélération de l'activité au cours du quatrième trimestre", commente Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB qui anticipe pour 2006 une croissance américaine en dessous de son potentiel, considéré à 3,5% en rythme annuel.
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