Coup d'arrêt au recul du chômage en Allemagne

Un effet saisonnier. En juillet, selon l'Agence fédérale pour l'Emploi, le nombre de chômeurs a augmenté de 68.000 personnes pour atteindre 4,77 millions, en données brutes, les plus commentées par l'opinion publique. Conséquence, le taux de chômage progresse de 0,2 point entre mai et juin pour s'élever à 11,5% de la population active. A l'origine de cette hausse du nombre de demandeurs d'emplois, qui met fin à quatre mois de recul consécutif, l'entrée massive, traditionnelle à cette époque de l'année, des jeunes diplômés sur le marché de l'emploi outre-Rhin. Une fois les examens passés, ce sont environ 120.000 personnes qui rejoignent les rangs des demandeurs d'emplois.En revanche, en données corrigées des variations saisonnières, plus représentatives de la réalité du marché de l'emploi outre-Rhin, le nombre de demandeurs d'emplois a nettement baissé puisque 42.000 personnes ont quitté les listes des chercheurs d'emplois. Résultat, le taux de chômage se replie, passant de 11,7% à 11,6% de la population active. Cette diminution du nombre de chômeurs dépasse largement les estimations des économistes. En effet, selon eux, la baisse du nombre de demandeurs d'emplois aurait dû se limiter à 10.000 personnes.Cette bonne nouvelle est toutefois à relativiser. En effet, cette statistique, encourageante pour le gouvernement de Gerhard Schröder en difficulté depuis la défaite politique de son parti, le SPD dans son fief de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (lire ci-contre), est uniquement à mettre au crédit d'un effet comptable. "Les effets négatifs de la réforme Harz IV commencent à se diluer", explique Sylvain Broyer chez ixis CIB. Pour mémoire, cette réforme comptabilise en tant que chômeurs les bénéficiaires de l'aide sociale. Son application, le 1er janvier dernier, avait provoqué une montée en flèche du nombre de chômeurs, leur nombre dépassant la barre très symbolique des 5 millions dès le mois de janvier.Dans la foulée, le taux de chômage avait progressé de 0,8 point en trois mois pour atteindre 12% de la population active en mars dernier "Ces effets devraient encore se faire sentir jusqu'à la fin de l'année, tout en s'atténuant progressivement. Conséquence, le taux de chômage devrait reculer pour atteindre 11,2% de la population active à la fin du second semestre", ajoute l'économiste.
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