Confirmation des tensions inflationnistes outre-Atlantique

Attendus inchangés après un bond de 1,9% le mois précédent, les prix à la production ont en fait progressé de 0,7% au mois d'octobre aux Etats-Unis. Certes, cette progression est uniquement attribuable à l'inflation de l'énergie et des produits alimentaires, puisque l'indice des prix à la production sous-jacent, hors éléments volatils, a cédé 0,3% après une hausse du même ordre en septembre. "Un signe qui devrait rassurer les phobiques de l'inflation", estime Daragh Maher, chez Calyon. Reste que ce constat ne devrait pas suffire à empêcher la Réserve fédérale (Fed) de poursuivre sa politique de rigueur monétaire. D'autant que des signes de surchauffe se font également ressentir dans les ventes de détail américaines du mois d'octobre. Publiées aujourd'hui également, elles ont grimpé de 0,9% hors automobiles, alors qu'elles étaient attendues en hausse de 0,3% seulement, après un bond de 1,4% le mois précédent. Tous secteurs confondus, les ventes de détail ont cédé 0,1% contre un déclin de 0,7% attendu par les économistes et une hausse de 0,3% au mois de septembre. De peur que l'inflation ne gangrène l'économie, la Fed a rehaussé au début du mois pour la douzième fois consécutive son taux directeur d'un quart de point à 4%. Les deux statistiques d'aujourd'hui devraient donc renforcer la probabilité d'une poursuite du resserrement monétaire. Une perspective de renchérissement du loyer de l'argent qui devrait raffermir encore un peu le billet vert face à l'euro. Aujourd'hui, le dollar a atteint un plus haut en deux ans face à la monnaie unique à 1,1653 dollar pour un euro, après la publication de l'indice allemand Zew. Mesure de la confiance des milieux financiers en Allemagne, cet indicateur a renforcé ce matin les incertitudes qui pèsent sur l'économie outre-Rhin (voir article ci-contre).Le débat sur la définition aux Etats-Unis d'un objectif chiffré d'inflation est revenu sur le devant de la scène cet après midi aux Etats-Unis. Partisan d'une telle méthode, le candidat désigné pour succéder à Alan Greenspan en février prochain à la tête de la Fed, Ben Bernanke, a indiqué que sa mise en place présentait à la fois l'avantage de réduire les incertitudes sur les mouvements de la Fed sur les taux et celui de rassurer sur l'inflation à venir. Ben Bernanke a néanmois indiqué que ce seuil de tolérance d'inflation ne serait pas mis en place de façon brutale.
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