La flambée du pétrole fait des ravages. Après avoir affecté la confiance des acteurs économiques et financiers allemands (voir ci-contre), la hausse récente des cours du brut pèse à présent sur le moral des ménages américains.En avril, l'indicateur calculé par le Conference Board auprès de 5.000 ménages américains a nettement reculé, passant de 103 à 97,7 entre mars et avril. Cette perte de confiance des ménages est supérieure à celle anticipée par les économistes, ceux-ci ayant préalablement tablé sur un indice à 98. Les deux principales composantes de cet indicateur ont reculé. Si l'indice mesurant la situation actuelle a reculé de 117 à 113,6, celui mesurant les attentes est passé de 93,7 à 87,2 entre mars et avril."Outre la hausse du pétrole, et par ricochet du prix du gallon d'essence, ce recul de l'indice est également dû aux tensions persistantes sur le marché du travail", explique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis CIB. "Les consommateurs se sentent moins confiants en avril, dans un contexte de conditions actuelles moins robustes et de perspectives plus prudentes. L'indice des attentes est à présent au plus bas depuis juillet 2003. Les consommateurs ne s'attendent pas à une amélioration de la croissance économique à l'avenir, ni de leurs revenus. Et ils tablent sur un marché du travail encore plus tendu au cours de l'été", souligne Lynn Franco, directrice des recherches sur les consommateurs au Conference Board. Cette dégradation du moral n'augure rien de bon pour l'économie américaine: même si la corrélation n'a rien d'automatique, une baisse de la confiance peut affecter la consommation des ménages qui reste le principal moteur de l'économie outre-Atlantique.
La confiance des ménages américains s'effrite en avril
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