La Fed affiche sa confiance pour 2005 et 2006

En pleine confiance. Lors de la présentation aujourd'hui du rapport économique de la Fed devant le Sénat, le président de la Réserve fédérale Alan Greenspan s'est dit confiant sur les perspectives de croissance de l'économie américaine en 2005 et 2006."L'économie américaine semble avoir commencé 2005 avec un rythme raisonnable de croissance, et une inflation bien maîtrisée", a précisé Alan Greenspan. La Fed table sur une croissance comprise entre 3,75% et 4% cette année et autour de 3,5% en 2006. "Un large éventail d'indicateurs financiers, notamment, reflètent une confiance importante chez les investisseurs, et une volonté accrue de prendre des risques qui est plus forte que chez les chefs d'entreprises", a précisé le président de la Fed.Concernant la hausse des prix, l'institution monétaire anticipe une inflation de base comprise entre 1,5% et 1,75% à la fois en 2005 et en 2006.Conséquence, la croissance étant à l'ordre du jour dans un contexte inflationniste limité, la Fed pourrait procéder prochainement à de nouvelles hausses de taux. "Les taux d'intérêts restent plutôt bas, même si la hausse cumulée des taux d'intérêts a augmenté de manière significative les niveaux du taux interbancaire au jour le jour", a-t-il précisé. Pour mémoire, en février, la Fed a relevé son taux directeur pour la sixième fois consécutive pour le porter à 2,5%.Seul bémol de ce discours optimiste, la perte de confiance des dirigeants d'entreprises relevée par la Fed. "Il reste une certaine prudence tout à fait inhabituelle chez les chefs d'entreprises", déplore Alan Greenspan. Une prudence qui se traduit par un ralentissement des investissements et par des embauches peu en rapport avec les niveaux élevés de profits des entreprises américaines.Par ailleurs, dans son discours, le président de la Fed s'est également interrogé sur l'évolution inverse des taux d'intérêts et des rendements obligataires. Logiquement, un relèvement des taux de la banque centrale aurait dû entraîner une hausse simultanée des rendements obligataires.Pour expliquer ce phénomène, Alan Greenspan a évoqué plusieurs hypothèses, allant de la réduction des projections de croissance des investisseurs, qui veulent assurer leurs arrières avec des investissements garantis sur le marché obligataire, jusqu'à l'abondance des sources de financement, notamment de la part des investisseurs étrangers.
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