L'économie allemande stagne au deuxième trimestre

Ce n'était qu'un feu de paille. Les espoirs nés après la publication des statistiques encourageantes enregistrées au premier trimestre restent donc sans lendemain. En effet, après avoir affiché une croissance de 0,8% entre janvier et mars - initialement annoncé à 1%, ce chiffre a été aujourd'hui révisé par l'Office fédéral des statistiques (OFS) -, l'économie allemande a enregistré une stagnation du PIB au deuxième trimestre, conformément aux attentes des économistes.De fait, en glissement annuel, la croissance allemande, corrigée des effets calendaires progresse de 0,6%, à comparer à une croissance de 0,8% au premier trimestre sur un an.Fait marquant, malgré la nouvelle progression des exportations au deuxième trimestre, la contribution du commerce extérieur est négative. Les excellentes performances des entreprises allemandes à l'étranger - qui constituent le seul moteur de la croissance depuis près de deux ans - n'ont pas réussi à compenser la hausse des importations, notamment énergétiques dont le coût ne cesse de croître avec la flambée du baril de brut.Seul petit signe encourageant, la demande intérieure, atone depuis 2001, repart à la hausse. Les investissements des entreprises, mais également la consommation des ménages compensent la contribution négative du commerce extérieur.Cette stagnation de la première économie de la zone euro confirme ainsi les statistiques contradictoires récemment publiées outre-Rhin (lire ci-contre). En effet, alors que la confiance des chefs d'entreprises est repartie à la hausse en juillet, celle des ménages est restée faible. La production industrielle a progressé de 1,4% en juillet tandis que les ventes au détail ont marqué le pas en juillet. Quant au marché de l'emploi, il reste toujours déséquilibré. Après quatre mois de baisse consécutives, le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté le mois dernier."Au regard de ces statistiques, le taux de croissance du PIB allemand ne devrait pas dépasser 0,2% au troisième mais également au quatrième trimestre. L'économie devrait continuer de souffrir de la hausse du prix de l'énergie mais également de la trop faible dépréciation de l'euro face au dollar", estime Luca Silipo chez Ixis CIB. C'est une mauvaise nouvelle pour la France, dont l'Allemagne reste encore et toujours le partenaire principal.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.