Conformément au souhait du chef de l'Etat, qui voulait une consultation "avant l'été", l'Elysée a annoncé dans un communiqué que le référendum sur la Constitution européenne aurait lieu le 29 mai prochain.Jacques Chirac avait déclaré le 14 juillet 2004 que les Français seraient consultés sur le traité constitutionnel européen, adopté le 18 juin par les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 pays membres de l'Union. Le Parlement, réuni en Congrès à Versailles (voir ci-contre), avait pour sa part validé lundi dernier la révision de la Constitution française préalable au référendum.La campagne est donc lancée. Mais l'issue reste incertaine, dans un contexte marqué par la remontée du chômage et l'agitation sociale. Le climat actuel pourrait en effet peser sur le vote, l'opinion pouvant s'inquiéter des conséquences de l'adoption du traité sur les questions sociales. Les partisans du "oui" n'ont donc pas manqué récemment de mettre en avant leurs arguments pour convaincre. "Le projet de Constitution européenne ajoute une dizaine d'articles pour faire progresser l'Europe sociale, notamment en renforçant les droits sociaux et en reconnaissant le rôle des partenaires sociaux", a plaidé le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, tandis que côté socialiste Jack Lang a assuré que la Constitution permettra en particulier "la reconnaissance des droits sociaux".Le calendrier retenu pourrait en tout cas avoir son importance. En appelant les Français à s'exprimer dès le printemps, le chef de l'Etat a souhaité donner le moins de temps possible aux défenseurs du "non" pour développer leurs arguments. Outre les souverainistes Philippe de Villiers et Jean-Pierre Chevènement, le camp des opposants regroupe notamment des figures du Parti socialiste comme Henri Emmanuelli et Laurent Fabius, qui s'inscrivent contre l'orientation libérale de la Constitution européenne.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:50

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