La croissance devrait rester molle dans la zone euro en 2005

L'heure n'est toujours pas à l'effervescence dans la zone euro. Selon les premières estimations de l'office européen des statistiques, les ventes en volume du commerce de détail dans les douze pays de la zone euro ont augmenté de 0,4% en juin par rapport à mai. En glissement annuel, elles affichent une hausse de 0,9%. Ces statistiques dépassent les attentes des économistes, ces derniers ayant anticipé une progression mensuelle de 0,1% et de 0,6% sur un an.Dans l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne, les ventes de détail ont progressé de 0,5% sur un mois et de 1,7% sur un an. Géographiquement, les ventes de détail sont à nouveau restées soutenues en France (+0,6%) et au Royaume-Uni (+0,8%), deux pays dont les économie sont essentiellement tirées par la consommation des ménages. En revanche, l'Allemagne continue de souffrir d'une demande domestique atone. En juin, les ventes de détail ont reculé de 0,3% outre-Rhin selon Eurostat Par ailleurs, selon le cabinet d'études NTC Research, l'indice des directeurs d'achat du secteur des services de la zone euro (PMI) a progressé en juillet à 53,5, contre 53,1 points en juin, témoignant, pour le vingt-cinquième mois consécutif, du dynamisme du secteur tertiaire. En effet, un indice au dessus de la barre des 50 témoigne d'une expansion de l'activité. Cette hausse permet à l'indice de revenir à son niveau du mois de mai. En dépit de ces bonnes nouvelles, la croissance devrait rester molle au cours de la seconde partie de l'année dans la zone euro, affectée notamment par la hausse des matières premières telles que le pétrole, et par le maintien à un niveau relativement élevé de l'euro face au dollar. Les dérapages des comptes publics jouent également un rôle important puisqu'ils obligent les gouvernements des pays non respectueux du Pacte de stabilité à adopter des politiques budgétaires restrictives, naturellement peu enclines à stimuler la croissance. C'est notamment le cas de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, les trois locomotives traditionnelles de la zone euro. Pour mémoire, le PIB de l'Euroland a progressé de 1,4% au cours du premier trimestre, à comparer aux 3,8% enregistrés par les Etats-Unis. Pour 2005, les économistes de la Société Générale visent une croissance du PIB de 1,2% dans la zone euro, contre une progression de 3,5% aux Etats-Unis. De son côté, le Fonds monétaire international a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, compte tenu de la morosité de la conjoncture européenne. L'institution, qui visait une progression de 1,6% du PIB en avril dernier, ne table plus que sur une croissance de 1,3% cette année.Recul de l'indice PMI en FranceCalculé conjointement par NTC Research et la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (CDAF), l'indice des directeurs d'achat du secteur des services en France (PMI) a reculé entre juin et juillet, passant de 57,9 à 55,3 sur la période. Le consensus tablait sur un recul plus modérée de l'indice à 57,6. En dépit de ce recul, le secteur tertiaire reste dynamique car situé au dessus de 50. "La croissance de ce secteur s'est poursuivie en juillet. L'activité et les nouvelles affaires ont fortement progressé, tandis que la croissance de l'emploi s'est accélérée à son rythme le plus rapide en presque quatre ans. Les inquiétudes concernant la conjoncture économique en France et son impact sur les engagements de dépenses au cours des prochains mois sont cependant toujours présents et se traduisent par le plus faible degré d'optimisme en neuf mois", estiment les experts de la CDAF.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.