L'excédent commercial japonais plie sous le prix du baril

Le prix du baril continue d'enrayer le dynamisme de la balance commerciale japonaise. Pour le sixième mois consécutif, l'excédent commercial du pays du soleil levant a reculé de 21,1% en septembre sur un an à 956,958 milliards de yens (6,88 milliards d'euros). Selon le ministère des finances, les exportations ont progressé en septembre de 8,8% à 5.925,277 milliards de yens (42,58 milliards d'euros), tirées par la machinerie générale, les véhicules à moteur et l'acier. De leur côté, les importations de 17,4% à 4.968,319 milliards de yens (35,70 mds milliards d'euros) en raison du bond de 66,5% des importations de pétrole. Le recul de l'excédent apparaît moins sévère toutefois que celle attendue par les analystes, qui tablaient sur une baisse de l'excédent de 28,2% à 871,5 milliards de yens, selon un sondage réalisé par le quotidien Nihon Keizai Shimbun auprès de 24 instituts de recherche. Le déficit commercial avec la Chine s'est creusé de 4,4% à 249,849 milliards de yens. Les exportations ont cependant progressé de 14,4%, plus rapidement que les importations (+11,9%). Par ailleurs, l'excédent commercial avec les Etats-Unis a progressé de 4,7% à 712,229 milliards de yens. Les exportations ont augmenté de 5,8% à 1.305,162 milliards de yens et les importations de 7,2% à 592,933 milliards de yens.Le dynamisme de l'activité domestique devrait néanmoins compenser ce ralentissement de la contribution du solde extérieur dans les prochains mois."Plusieurs indicateurs et enquêtes récemment publiés vont en effet dans ce sens et confirment la reprise économique initiée au premier trimestre", indique Sophie Mametz, chez Ixis CIB. A présent que les entreprises ont assaini leurs comptes, elles devraient affecter leurs liquidités à des programmes d'investissements et des hausses de salaires. L'investissement en équipement et la consommation privée devraient donc porter la croissance à moyen terme. L'économiste de chez Ixis CIB souligne le caractère durable de cette reprise, grâce aux réformes structurelles menées par le premier ministre Junichiro Koizumi (réduction des créances douteuses, réduction de l'endettement de l'Etat...).
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