Greenspan reste optimiste

Toujours l'effet pétrole... Affecté par la hausse des prix à la pompe, consécutive à la flambée des cours du brut sur les marchés pétroliers, le moral des consommateurs américains s'effrite en août. L'indice de confiance définitif calculé par l'université du Michigan auprès de 500 foyers américains s'établit à 89,1 en août, contre 96,5 en juillet. C'est la première baisse de confiance depuis le mois de mai dernier, rappelle l'université du Michigan dans son communiqué.Dans la première estimation publiée le 12 août, basée sur une enquête auprès de 300 ménages, l'indice de confiance avait déjà reculé par rapport à celui de juillet. Il s'élevait alors à 92,7.Selon les experts de l'université du Michigan, cet effritement de la confiance des ménages est essentiellement dû à l'augmentation du prix du gallon d'essence. Une hausse des prix à la pompe qui est mécaniquement stimulée par la flambée du brut qui s'approche désormais de la barre des 70 dollars sur les marchés pétroliers de New York et de Londres.Simultanément à la publication de cet indice de confiance, le président de la Réserve fédérale (Fed), Alan Greenspan, s'est dit confiant quant à la solidité de la première économie du monde dans ce contexte de flambée des prix du pétrole. "La flexibilité de notre économie nous a permis, jusqu'à présent, de raisonnablement bien absorber la forte hausse des prix du pétrole et du gaz naturel que nous avons connue depuis deux ans. Cette flexibilité est essentielle", a estimé Alan Greenspan dans un discours prononcé à Jackson Hole dans le Wyoming où se tient traditionnellement à cette époque de l'année - à l'invitation de la Fed - un symposium réunissant la plupart des grands décideurs de la finance mondiale.Il reste toutefois prudent, précisant que cette flexibilité est clairement menacée par "la montée du protectionnisme" et par les réticences des Etats-Unis "à placer la politique budgétaire sur une voie plus soutenable". Néanmoins, le patron de la Fed a réitéré sa confiance dans la capacité des Etats-Unis à résorber en douceur l'énorme déficit commercial américain. Celui-ci s'est élevé à 617 milliards de dollars en 2004. "Si nous pouvons maintenir un degré adéquat de flexibilité, certains des déséquilibres économiques des Etats-Unis, surtout le gros déficit courant et le boom de l'immobilier, pourront être rectifiés par des ajustements de prix, de taux d'intérêt et de taux de change, plutôt que par des changements plus douloureux dans la production, les revenus ou l'emploi", a-t-il précisé.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.