Les marchés pétroliers retrouvent leur nervosité automnale

Une nouvelle flambée des cours du brut est-elle à prévoir ? En attendant le 30 janvier prochain - une date importante à double titre - les cours du pétrole gagnent en nervosité de part et d'autre de l'Atlantique. C'est en effet à cette date que se tiendront la prochaine réunion des pays de l'Opep ainsi que les élections en Irak, dont la crise politique représente le principal facteur d'incertitude concernant l'approvisionnement en pétrole des pays industrialisés.Ce lundi, après une fin de semaine agitée, les cours ont évolué à nouveau à la hausse avant de repasser en territoire négatif en fin d'après-midi. A la fermeture de la Bourse de Paris, le Brent reculait de 0,99% à 45,20 dollars à Londres. Sur le New York Mercantile Exchange, au même moment, le baril cédait timidement 0,06% à 48,50 dollars. A l'origine de cette forte volatilité des cours du pétrole, la baisse de la production qui pourrait être décidée lors de le la réunion du cartel pétrolier organisée à Vienne. La diminution des capacités de pompage permettrait ainsi à l'Opep de soutenir les cours à l'approche de la fin de l'hiver. Un statu quo est toutefois possible. Selon le ministre iranien de l'Energie, Bijan Namdar Zanghaneh, cette décision de réduire la production de pétrole pourrait être reportée à la prochaine réunion qui se tiendra en Iran les 16 et 17 mars prochains.En Irak, à quelques jours des élections présidentielles, les sabotages continuent de perturber le pompage et le transport du pétrole. Le marché semble craindre une escalade des attentats contre l'industrie pétrolière irakienne, la principale source de revenus d'un pays à l'économie aujourd'hui exsangue. Outre cette hypothétique baisse de la production d'or noir anticipée par les marchés, et qui favorise mécaniquement la hausse du prix du baril, les cours sont également soutenus par la révision à la hausse des prévisions de l'Opep rendues publiques vendredi et qui font état d'une augmentation de la demande de 2% en 2005, affectée essentiellement par la vigueur de la consommation dans les quatre principales économies d'Europe et en Chine. Précédemment, le cartel tablait sur une hausse de 1,8% de la demande cette année.Cette révision à la hausse des estimations de l'Opep est intervenue quelques jours après celle effectuée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui table désormais sur une demande en hausse de 1,7%.Plus ponctuellement, enfin, les marchés sont rendus nerveux par la forte vague de froid qui frappe actuellement le nord-est du continent américain.
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