Alan Greenspan confiant dans la santé de l'économie américaine

Par latribune.fr  |   |  394  mots
Un moral au beau fixe. Devant la Commission économique du Congrès américain, le charismatique président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, a affiché un certain optimisme quant à la solidité de la croissance américaine.Selon lui, la première économie du monde possède des bases "raisonnablement fermes", le passage à vide enregistré par l'économie au printemps n'annonçant pas un ralentissement de l'activité. Il a notamment souligné l'importance des fluctuations des prix du pétrole qui avaient "contribué aux périodes d'accélération et de décélération de l'activité" depuis un an. Dans son allocution, Alan Greenspan a également abordé le thème de l'évolution des prix. Actuellement, l'inflation hors alimentation et énergie - deux éléments particulièrement volatils de mois en mois - "reste contenue" selon lui. En conséquence, le président de la banque centrale américaine estime que celle-ci devrait continuer à relever son taux directeur à un rythme "mesuré". Le 3 mai dernier, la Fed a procédé à la huitième augmentation consécutive du taux de refinancement interbancaire au jour le jour pour le porter à 3%."Au regard de cet optimisme affiché et du resserrement progressif attendu de la politique monétaire américaine, le taux directeur de la Fed devrait atteindre 3,75% dans les six prochains mois", estime Marie-Pierre Ripert chez Ixis CIB.Seules inquiétudes évoquées par Alan Greenspan, les tensions inflationnistes sur le marché immobilier, notamment dans certaines régions qui enregistrent des flambées des prix spectaculaires. "Même si une bulle sur les prix de l'immobilier semble improbable pour l'ensemble de la nation, il semble qu'il y ait, pour le moins, des signes de bouillonnement sur certains marchés locaux où les prix de l'immobilier semblent avoir augmenté à des niveaux insoutenables", a-t-il affirmé.A l'issue de cette allocution, Alan Greenspan a lancé jeudi un appel à la modération budgétaire, témoignant ainsi de son inquiétude sur l'aggravation future des finances publiques en raison du départ à la retraite des baby-boomers. Pour trouver une réponse à ce problème budgétaire, le président de la Fed a déclaré qu'il était favorable à la mise en pratique du principe du "pay-as-you-go" (ou "pay-go"), principe selon lequel les parlementaires doivent prouver qu'ils possèdent bien les ressources budgétaires nécessaires pour financer leurs projets.