La consommation repart au Japon et stimule la croissance

Un début d'année en fanfare. En glissement annuel, le PIB japonais a progressé de 1,3% au premier trimestre selon le Cabinet Office, très largement au dessus des attentes des économistes qui n'attendaient que 0,6%. En rythme annuel, le taux de croissance du PIB affiche une hausse de 5,3%, contre 2,5% précédemment anticipés. Seul bémol, le gouvernement a révisé à la baisse les statistiques du dernier trimestre 2004. Le PIB de l'Archipel n'a finalement "progressé" que de 0,01%, après avoir été annoncé en hausse de 0,1%.Cette croissance trimestrielle est la plus forte signée par l'économie nipponne depuis le premier trimestre 2004, période au cours de laquelle le PIB avait progressé de 1,4%. A l'origine de ce bond inattendu de la croissance, le ministère évoque le redémarrage de la consommation privée, atone depuis 2001, affectée par les tensions déflationnistes qui frappent l'économie et par les pressions à la baisse sur les salaires. Sur la période, celle-ci a progressé de 1,2%, après un recul de 0,4% au quatrième trimestre. De leur côté, les entreprises nipponnes ont relancé leurs investissements productifs. Après avoir reculé de 0,2% entre octobre et décembre derniers, ils affichent une hausse de 2%.Une fois n'est pas coutume, les exportations, qui représentent le moteur principal de l'économie, ont décéléré, affichant un recul de 0,2%, contre une hausse de 1,4% au trimestre précédent."Cette croissance surprise est également due à une forte activité dans le secteur du bâtiment et de la construction après les typhons et autres tremblements de terre qui ont ravagé certaines régions du pays au cours du dernier trimestre 2004", explique Glenne B. Maguire à la Société Générale. Ce rebond de la croissance est-elle une tendance durable? Certains économistes en doutent. " La hausse de la consommation n'est qu'un rebond technique, après avoir nettement reculé aux troisième et quatrième trimestres 2004. Même si les salaires ont progressé de 0,5% sur la période, ils ne peuvent expliquer une telle augmentation de la consommation. C'est la raison pour laquelle la demande domestique ne devrait pas continuer à soutenir la croissance au cours des prochains trimestres", explique Sophie Mametz chez Ixis CIB, interrogée par latribune.fr. Cette croissance surprise peut-elle modifier les prévisions de croissance officielles? Réponse dans les prochains mois. Pour l'instant, le gouvernement table sur une croissance annuelle de 1,6%, après +2,4% en 2004.
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