Le titre Ipsos profite de rumeurs de consolidation du secteur

Prédateur ou proie, le titre Ipsos s'emballe depuis plusieurs jours à la Bourse de Paris. La semaine passée, le cours de l'action a décollé de 10,33% à 101,50 euros grâce à la publication de très bons résultats semestriels et d'un relèvement de perspectives. Le lendemain, le cours s'est dégonflé. Mais depuis, le titre de l'insitut de sondage est de nouveau très entouré. Il a progressé de près de 8% lundi et a continué ce matin avant de chuter de 1,27% à 108,60 euros en fin d'après-midi, après des prises de bénéfices. Il enregistre tout de même une envolée de 18% sur les cinq dernières séances. Les marchés attribuent cette spéculation à des rumeurs d'acquisition. En effet, Ipsos serait intéressé par Synovate, une filiale d'Aegis spécialisée dans les études de marchés. Ipsos se serait entendu avec Publicis pour lui racheter Synovate dans le cas où le groupe français rachèterait Aegis. D'un point de vue stratégique, Synovate présente un véritable intérêt pour Ipsos. "Après avoir laissé passer plusieurs dossiers importants ces dernières années, Ipsos deviendrait grâce à cette opération le premier groupe mondial d'études par enquêtes", explique Vincent Le Sann, analyste sectoriel chez Portzamparc. Synovate est un acteur très dynamique dans le secteur, qui enregistre des taux de croissance organique de l'ordre de 12%.Ce scénario valoriserait un rachat de Synovate autour de 400 millions d'euros. Un prix relativement élevé si on le compare à la valorisation boursière de 800 millions d'euros d'Ipsos. De plus, une opération d'une telle ampleur serait lourde à digérer et nécessiterait une vaste augmentation de capital.Cependant, l'envolée du titre Ipsos bénéficie aussi d'une autre rumeur. L'hypothèse serait que de grands groupes de publicité pourraient être intéressés par le rachat d'Ipsos. L'autre scénario possible serait donc un rapprochement d'Ipsos avec "un grand groupe de publicité comme WPP, Omnicom ou Publicis qui cherchent à diversifier et lisser leurs revenus", souligne Vincent Le Sann. Les activités publicitaires étant très cycliques, un développement dans les études de marchés, comme le fait Ipsos, permettrait d'enregistrer des revenus plus réguliers.Preuve que ces rumeurs sont relativement prises au sérieux, Chevreux a relevé son objectif de cours de 100 à 130 euros "afin d'intégrer les acquisitions attendues que le groupe pourrait réaliser pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires d'un milliard d'euros en 2007" (voir ci-contre). La Société Générale a également relevé le cours d'Ipsos à 126 euros, estimant que "la valorisation du groupe faciliterait une consolidation".
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