Havas se relance dans la bataille pour Aegis

Havas ne veut pas lâcher prise. Ce matin, le groupe français de publicité Havas a relancé un peu plus les paris sur le devenir d'Aegis. Le groupe dirigé par Vincent Bolloré a indiqué que les montées progressives de ce dernier dans le capital d'Aegis n'avait rien à voir avec la stratégie propre d'Havas.Les initiatives de Vincent Bolloré "n'ont aucun impact sur la possibilité ou non pour Havas de participer de toute manière et à tout moment à toute offre qui pourrait être faite sur Aegis", a souligné le groupe dans un communiqué publié à la demande de l'organe de régulation des marchés britanniques, le Takeover Panel. Havas insiste sur le fait que la montée de Vincent Bolloré de 6% à plus de 12% dans le capital d'Aegis en quelques jours a été effectuée en son titre de président du groupe Bolloré et non de celui d'Havas.Ces déclarations font écho à celles prononcées par Vincent Bolloré vendredi dernier. L'homme d'affaires avait affirmé que sa participation dans Aegis était "purement financière", et qu'il n'agissait donc pas pour Havas mais bel et bien pour son groupe d'investissement. Havas souhaite ainsi se replacer dans la course pour la reprise d'Aegis. Alors que le groupe de publicité était en première ligne il y a quelques semaines, il s'est récemment fait doubler par son éternel concurrent Publicis. Ce dernier a confirmé être en discussion rapprochée avec la société britannique. Mais hier, un nouveau candidat aurait pointé le bout de son nez. Aegis a indiqué engager des pourparlers avec "plus d'un acquéreur potentiel". Le groupe de publicité britannique WPP pourrait être le nouveau candidat sérieux à rentrer dans la bataille. WPP se serait allié au fonds d'investissement Hellman & Friedman pour proposer une offre à Aegis (voir ci-contre) alors qu'il serait surtout intéressé par la société d'études de marchés Synovate. Cette dernière pourrait également être convoitée par l'institut français de sondage Ipsos (voir ci-contre).Entre Publicis, Havas et WPP, les prétendants à la reprise d'Aegis ne manquent pas. Sans oublier que l'arbitrage devra également se faire selon les bons vouloirs du "rôdeur raider" Vincent Bolloré. Avec plus de 12% du capital, son groupe possède ainsi un formidable instrument de pression pour le choix du futur repreneur. Un bon moyen de renforcer la position d'Havas un peu en retard dans la bataille.Le titre Havas a clôturé en baisse de 0,24% à 4,22 euros.
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