Un renouvellement des générations: voilà ce que s'apprête à faire le leader des télécommunications en Europe, Deutsche Telekom. En effet, à l'heure où le chômage allemand marque une pause et semble entrer dans une phase d'amélioration, Deutsche Telekom s'apprête à supprimer 32.000 emplois.En vérité, le groupe compte couper dans ses effectifs afin de créer de nouveaux emplois. Au final, l'ensemble de ces mouvements de personnel et suppressions de postes devrait générer 3,3 milliards d'euros d'économies d'ici trois ans. Ainsi, à horizon 2008, pas moins de 32.000 employés quitteront le groupe Deutsche Telekom. Mais au total, ce ne seront effectivement que 19.000 emplois qui seront détruits.En effet, sur le total annoncé, il faut tenir compte de la fin de vie de la filiale Vivento. Cette agence de services de personnels, créée à l'automne 2002, était destinée à reclasser une partie des salariés. Elle n'avait dès son origine qu'une durée de vie limitée, qui devait la faire exister jusqu'en 2008. A cette date, 7.000 personnes seront donc reclassées dans d'autres entreprises et ne travailleront plus pour Deutsche Telekom.Restent 25.000 postes visés par ce plan de restructuration. En fait, le groupe compte créer 6.000 postes destinés à employer des jeunes experts et stagiaires pour les magasins T-Punkt, réseau de vente des mobiles du groupe.Ce renouvellement des générations devrait donc entraîner au final la suppression de 19.000 postes en net d'ici 2008. L'opérateur télécoms précise que les départs seront volontaires et qu'il n'y aura pas de licenciements secs. Déjà en 2002, le groupe avait annoncé vouloir supprimer 50.000 postes d'ici 2006. Mais après un accord trouvé avec les syndicats, ce chiffre avait été ramené à 10.000 avec l'assurance de ne pas supprimer d'emplois durant l'année 2005. Le groupe semble vouloir aujourd'hui se rattraper...Reste que le marché accueille bien cette nouvelle. Le titre gagne 2,62% à 14,90 euros en fin de journée.Deutsche Telekom ne fera pas de contre-offre sur O2Le titre de l'opérateur britannique O2 recule de 5,62%, à 197,5 pence, en fin d'après midi, après que Deutsche Telekom ait indiqué qu'il ne comptait pas lancer de contre-offre de rachat sur l'opérateur britannique de téléphonie mobile. Lundi, alors que l'opérateur historique espagnol Telefonica venait d'annoncer son intention de racheter O2 pour 18 milliards de livres, les rumeurs allaient bon train sur une éventuelle contre-offre. Le titre O2 gagnait lundi 28,59% et avait encore pris 1,70% hier, grimpant jusqu'à 209,50 pence. Mais aujourd'hui, un porte-parole de Deutsche Telekom a donc mis fin à ces rumeurs en indiquant qu'une contre-offre n'était pas au programme.

latribune.fr

19 Oct 2008, 19:59

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