Les grands patrons internationaux unis contre le piratage

Les pirates ont peut-être du souci à se faire. Pour la première fois les victimes de pirates en tout genre vont se réunir mardi à Londres. Toutes les industries victimes de piratage, tant dans la musique que dans la pharmacie vont mettre en commun leurs compétences et exploiter celles-ci pour instaurer un véritable réseau.A l'initiative de la Chambre de Commerce Internationale et de la Bascap (Business action to stop Counterfeiting and Piracy), l'association de lutte contre le piratage et la contrefaçon, plusieurs grands patrons seront présents. On comptera notamment Jean-René Fourtou, président de Vivendi Universal, Eric Nicole, président de EMI ou encore Steven Ballmer, président de Microsoft. D'autres secteurs seront présentés comme la pharmacie (GlawoSmithKline), l'énergie (Air Liquide) ou encore l'agroalimentaire (Nestlé).Le but de cette réunion est donc la lutte globale contre le piratage en tout genre. Les plus intéressés par cette lutte seront probablement les maisons de disques et les fabricants de logiciels. Toutes ces initiatives seront donc mises en commun pour pirater un marché qui ne cesse de croître.Le marché de la contre-façon et du piratage coûte à l'ensemble de l'économie mondiale environ 600 milliards de dollars chaque année. En France, le manque à gagner annuel de l'industrie française lié à la contrefaçon, en tout genre, s'élève à 10 milliards de dollars, selon l'Institut national de la propriété industrielle.La contrefaçon sous toutes ses formes existe depuis longtemps dans le monde et les industries classiques y sont "habituées", mais d'autres secteurs découvrent de plein fouet le piratage et les ravages que cela peut entraîner.Ainsi, l'industrie du disque a fait une priorité de la lutte contre le piratage, principalement par Internet. Selon l'IFPI (Fédération internationale de l'industrie phonographique), les ventes pirates de disque ont atteint 1,2 milliard d'euros soit 34% du marché mondial du disque en 2004. Au total, les recettes illégales - c'est-à-dire tous les revenus dégagés par le marché parallèle -, issues de la vente de disques pirates sont estimées à 5,6 milliards d'euros.Mais les producteurs de cinéma se préoccupent également très fortement de cette question. En effet, le piratage dans le cinéma outre-Atlantique est évalué à environ 3,5 milliards de dollars par an, selon l'association de cinéma américain.Ainsi, les sites de Peer to Peer sont dans la ligne de mire de tous les grands industriels depuis un moment. Dernièrement, l'Australie a ordonné à Kazaa de lutter contre les fichiers pirates. En effet, même si les sites d'échanges de fichiers sont de plus en plus nombreux à entrer dans la légalité, quelques réfractaires continuent à laisser le champ libre au piratage.Pourtant le piratage continue à se développer sous quelque forme qu'il soit et les consommateurs sont de plus en plus friands de ces produits moins chers le plus souvent, et ce même s'ils risquent des amendes et autres condamnations...
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