Dès le lendemain de l'accord des autorités sud-africaines, la banque britannique a officiellement lancé son offre pour acquérir 60% du capital de son homologue sud-africaine. Montant de l'offre: 2,9 milliards de livres, soit 4,3 milliards d'euros. Dans un communiqué, Barclays précise que ce rapprochement entre la troisième banque britannique et l'une des quatre plus grandes banques sud-africaines - également numéro un de la banque de détail - devrait permettre d'améliorer le résultat d'Absa de 1,4 milliard de rands (181 millions d'euros), à partir de la quatrième année suivant l'opération. Par ailleurs, les coûts de restructuration liés à la fusion sont estimés à 1,8 milliard de rands environs (232,8 millions d'euros) sur les trois premières années.Annoncée en septembre dernier, le prix de cette montée dans le capital d'Absa a été relevé de 4% par rapport à la proposition initiale pour s'élever à 82,50 rands par action (10,60 euros). "L'économie de l'Afrique du Sud est dynamique et dispose d'un gros potentiel de croissance. Absa est le partenaire idéal pour Barclays", a commenté John Varley, directeur général de Barclays.Le conseil d'administration d'Absa a voté à l'unanimité en faveur de l'offre et Barclays a déjà obtenu des engagements de soutien de la part d'actionnaires représentant 63% du capital de la banque sud-africaine.Depuis la fin de l'apartheid en 1994, ce rapprochement est le plus important investissement étranger réalisé en Afrique du Sud. Pour Barclays, l'opération représente plus qu'une simple opération de fusion. Avant de quitter le pays en 1986, sous la pression des manifestants anti-apartheid britanniques, Barclays fut autrefois la première banque de prêts en Afrique du Sud. Une place de leader qui lui fut ravie par Absa qui compte aujourd'hui 7 millions de clients.