Société Générale dépasse les attentes

Société Générale confirme son dynamisme. La banque dirigée par Daniel Bouton a dégagé au deuxième trimestre 2005 un bénéfice de 957 millions d'euros, en hausse de 18% par rapport à l'an passé. Sur le premier semestre, le groupe réalise des profits de 2,181 milliards d'euros en hausse de 30%. Les analystes attendaient un bénéfice en progression de 26%.L'établissement réalise d'excellents résultats dans ses activités phares. A commencer par les services financiers spécialisés (crédits à la consommation) qui voient leurs bénéfices progresser de 20,2% à 113 millions d'euros au deuxième trimestre. Même chose pour la banque de détail à l'étranger, qui fait parti des grands axes de développement de la Générale, qui enregistre des résultats très satisfaisants. Même si les volumes sont encore faibles, un produit net bancaire (PNB-équivalent du chiffre d'affaires pour les banques) de 572 millions d'euros, le bénéfice s'inscrit à 96 millions d'euros et s'envole de 54,8%. Société Générale est surtout implantée dans les pays de l'Est comme en République tchèque, en Pologne ou en Roumanie. On lui prête la volonté de s'implanter en Turquie en rachetant la banque Garanti. Son président Daniel Bouton n'a pas souhaité commenter les rumeurs.Dernière grande activité où la Société Générale est très présente, la banque de financement et d'investissement voit son bénéfice progresser de près de 30% entre le premier semestre 2004 et 2005 en raison d'un premier trimestre exceptionnel en terme de revenus de trading. Cependant, les profits reculent légèrement au deuxième trimestre 2005 de 2% alors que le PNB s'accroît de 11,1% à 1,233 milliard d'euros. La Société Générale possède de fortes positions sur les marchés action notamment dans les dérivés dont elle est le leader mondial.Le pôle gestion d'actifs conserve également une activité soutenue et très rentable. Les profits progressent de 21,9% à 117 millions d'euros pour un PNB en hausse de 10,3% à 608 millions d'euros.Habituée à privilégier la rentabilité plutôt que la taille, le coefficient d'exploitation du groupe Société Générale recule de 67,2% en 2004 à 63,9% au deuxième trimestre 2005. Preuve que les frais de gestion, qui augmentent de 9,5%, progressent moins vite que le PNB (+15%).Une fois encore, le groupe a bénéficié d'une diminution du coût du risque, à 115 millions d'euros alors qu'il était déjà très bas au deuxième trimestre 2004 (126 millions d'euros). La banque bénéficie d'un environnement globalement sain et d'une bonne sélection des risques de ses clients et de ses encours.Pourtant, malgré ces bons chiffres, le titre recule de 2,41% à 89 euros à la clôture.A propos de la concentration européenne dans le secteur bancaire, le président de la Société Générale a indiqué qu'un mariage ne serait envisageable que dans le cas où il présenterait un "projet industriel et des objectifs de développement meilleurs que ceux que la Générale pourrait mener seule".
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