La croissance était au rendez-vous en 2004, pour Suez. Comme l'avait annoncé le groupe de services aux collectivités, sa croissance organique a été soutenue sur l'ensemble de l'exercice. Elle s'est établie à 6,2%, le chiffre d'affaires atteignant 40,7 milliards d'euros.Selon le groupe, la croissance organique provient principalement des activités dédiées à l'énergie. Cette dernière, qui représente les deux-tiers du chiffre d'affaires de Suez, a progressé de 8,1% sur un an (en variation brute, le chiffre d'affaires progresse de 10,1%). La division environnement (eau et propreté) a pour sa part progressé de 1,6% en croissance organique (elle chute de 1,7% en données brutes).Le groupe a bénéficié de la croissance de la division Electricité & Gaz International caractérisée par la "poursuite du développement des activités de gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis", et de la mise en service de cinq nouvelles centrales en 2003 et 2004. Cette division, qui fait partie de l'activité énergie, a affiché une croissance organique de 30,5%, à 5,4 milliards d'euros. Les autres divisions de l'énergie affichent des taux de croissance plus modeste. Les ventes organiques des services à l'énergie et l'industrie progressent de 3,3% sur un an, à 9,7 milliards d'euros, tandis que Electricité & Gaz Europe progresse de 4,4% à 14,2 milliards d'euros.En revanche, Suez rencontre une croissance plus faible dans le domaine de l'eau et de la propreté. En termes de croissance organique, la division eau Europe progresse de 2,7% d'une année sur l'autre à 4,1 milliards d'euros; la division propreté Europe est restée stable (à périmètre constant) à 4,4 milliards d'euros; Degrémont (traitement de l'eau) recule de 3,4% à périmètre constant, à 810 millions d'euros. Cette dernière activité "connaît une évolution contrastée", reconnaît Suez dans un communiqué, "la progression des activités en France et le démarrage de contrats en Jordanie étant notamment compensés par une réduction de l'activité au Royaume-Uni et l'arrêt du contrat de Bogota". Le groupe assure toutefois que les contrats récemment signés (Halifax, Valenton, Moscou...) "dégageront un chiffre d'affaires significatif à partir de 2005".Dans l'ensemble, les chiffres ne recèlent pas de grande surprise, mais illustrent la bonne santé du groupe. "La publication du chiffre d'affaires 2004 confirme la solidité de l'activité du groupe Suez et sa capacité à maintenir un rythme de croissance en ligne avec ses objectifs d'au moins 4% par an d'ici 2006", estiment ainsi les analystes d'Aurel Leven. "En 2005, nous estimons que le développement sur le marché électrique français et le retour à une croissance plus vigoureuse dans l'Environnement seront parmi les éléments moteurs de la croissance du chiffre d'affaires", ajoutent-ils. En Bourse, le titre Suez a terminé la journée sur une hausse de 2,03% à 21,06 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:49

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