La situation s'améliore pour Havas. Le groupe de publicité, qui a fait l'objet de spéculation au sujet de son capital pendant une bonne partie de l'année 2004, a réussi à redresser la barre en termes de croissance organique en fin d'année. Après un début d'exercice sans relief, et un troisième trimestre un peu plus encourageant, le groupe confirme son retour à une meilleure forme au quatrième trimestre, avec une croissance organique de 4,6% sur les trois derniers mois de l'année, par rapport à l'année précédente.Le revenu pour l'année 2004 ressort pour sa part à 1,49 milliard d'euros, affichant une croissance interne de 2% par rapport à l'exercice précédent. "Sur l'année, le chiffre d'affaires est en ligne avec les attentes, mais la croissance organique du quatrième trimestre est supérieure aux attentes", notent les analystes d'Aurel Leven. Le consensus Reuters tablait en effet sur une croissance organique au quatrième trimestre de 1,9%."Toutes les régions ont une croissance organique positive au quatrième trimestre", se réjouit Havas. Affichant une bonne fin d'année en France et en Europe, le groupe se félicite surtout d'avoir retrouvé une "croissance organique positive", à 3,4%, aux Etats-Unis. "Ce qui constitue une excellente performance, meilleure que prévue, principalement chez Arnold, qui a réalisé une année record en new business, chez MPG, et dans le secteur de la santé et des marketing services chez Euro RSCG", détaille le groupe dans un communiqué.Fort de cette bonne performance au quatrième trimestre, Havas confirme que sa rentabilité en 2004 sera supérieure à celle enregistré au premier semestre, où la marge opérationnelle était de 12%. "La présentation de nos résultats en mars montrera en outre que tous les objectifs sur lesquels le management s'était engagé son atteints, voire dépasser", assure pour sa part Alain de Pouzilhac, le PDG du groupe. "Dans ce contexte, nous ne pouvons qu'être optimistes pour notre performance en 2005", ajoute-t-il.Reste que, malgré une fin année rassurante, les perspectives de croissance demeurent floues. "La croissance du groupe devrait ralentir dans les prochains mois du fait de la perte des budgets Intel et Volkswagen", soulignent ainsi les analystes de la société de Bourse ETC Pollak Prebon. "La capacité d'Havas à gagner et conserver de grands budgets reste à démontrer", ajoutent pour leur part ceux d'Aurel Leven.Pas de quoi inquiéter, dans l'immédiat, le marché: en Bourse, le titre progresse de 2,38% à 4,30 euros en fin de séance.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:36

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