La lutte était trop difficile, Qwest a finalement lâché prise dans sa quête de racheter MCI. "Il n'est plus dans l'intérêt des actionnaires, des clients et des employés de continuer dans un processus qui semble systématiquement être biaisé en défaveur de Qwest", explique l'entreprise dans un communiqué. Durant le week-end, Verizon a relevé son offre de reprise de l'ex-WorldCom à 26 dollars par titre, soit un total de 8,44 milliards de dollars, au-dessus des 7,6 milliards proposés jusque-là. "Le Conseil d'administration a affirmé unanimement qu'une offre révisée de Verizon Communications était supérieure à celle reçue de la part de Qwest Communications International, le 21 avril", a affirmé le dernier communiqué de MCI après réception de l'offre. C'est devant cet ultime refus que Qwest a finalement décidé de jeter l'éponge, en dépit de son offre d'un montant de 9,7 milliards de dollars. Depuis le départ, les dirigeants de MCI ont choisi d'être repris par un opérateur plus important, pensant qu'à long terme un rapprochement avec Verizon créerait plus d'opportunités de développement. Verizon pèse en effet 100 milliards de dollars de capitalisation contre 6,2 milliards de dollars pour Qwest.Le 14 février dernier, MCI et Verizon ont signé un premier accord de principe concluant à une opération de rapprochement. Mais depuis, Qwest, quatrième opérateur du pays, n'a cessé de surenchérir sur Verizon, craignant de rester isolé dans un marché en pleine consolidation. En vain.Les actionnaires de Verizon, appelés à donner leur aval en assemblée générale à une date non encore déterminée, auront le dernier mot. Les autorités de réglementation américaines doivent également donner leur accord. Le tout pourrait prendre pratiquement un an, selon les experts de l'agence de notation Standard and Poors qui maintiennent pour l'instant une perspective négative sur les notes de Verizon.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:07

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