Selon nos informations, le groupe nucléaire français Areva aurait entamé, lundi, des négociations exclusives avec le fonds d'investissement Bain Capital dans l'optique de la vente de sa filiale de connectique, FCI. Bain Capital a déposé son offre ferme en milieu de semaine dernière. L'offre de reprise valoriserait le pôle connectique d'Areva à environ 1 milliard d'euros (dettes comprises). La mise en vente de cette filiale, et ce malgré son activité cyclique, avait attiré les fonds d'investissement. Bain Capital a ainsi été retenu parmi les autres fonds sélectionnés dont KKR et One Equity Partner, pour déposer des offres fermes. BC Partners, également sélectionné, avait quant à lui décidé de se retirer de la course avant la fin du processus orchestré par la banque d'affaires d'Areva, CSFB. Le groupe nucléaire public, dont le coeur de métier est l'énergie, n'a jamais véritablement caché que FCI, qui fabrique des connecteurs et des systèmes d'interconnexion pour les télécoms et l'automobile, n'était pas une activité stratégique. Avant d'envisager de la mettre en vente, il a cependant fallu redresser cette branche fortement déficitaire. La tâche a été douloureuse, impliquant des fermetures de sites, une rationalisation du portefeuille de produits, une cession d'activités non stratégiques, sans oublier une recapitalisation de quelque 1,3 milliard d'euros fin 2003. Si le chiffre d'affaires de FCI a logiquement fondu, passant de 1,97 milliard d'euros en 2001 à 1,29 milliard en 2004, la branche est enfin repassée dans le vert au niveau de l'exploitation l'an dernier. Elle a dégagé un résultat opérationnel de 80 millions d'euros, contre une perte de 114 millions en 2003 et un déficit de 235 millions en 2001. Employant aujourd'hui quelque 12.000 salariés, FCI représente 12 % des ventes totales d'Areva (11,1 milliards d'euros en 2004).

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:29

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