Rhodia semble sur la bonne pente. Certes, d'aucun doutent encore de la capacité de redressement du groupe. Mais les chiffres du premier trimestre montrent une amélioration appréciable des comptes. Ce que ne manque pas de souligner le marché jeudi soir, avec une hausse de 3,15% de l'action.Il faut reconnaître que Rhodia est parvenu à faire face à un environnement difficile. "Au premier trimestre, les hausses de prix ont plus que compensé l'augmentation des prix des matières premières", note d'emblée la société qui a par ailleurs réduit ses coûts (35 millions d'euros d'économies ont été réalisées). Concrètement, cela donne un excédent brut d'exploitation (EBE) de 150 millions d'euros (en hausse de 50%) pour un chiffre d'affaires de 1,46 milliard, contre un peu plus de 1,3 milliard il y a un an.Au niveau de l'opérationnel, l'amélioration est encore plus spectaculaire avec un résultat de 55 millions d'euros alors qu'en données comparables il n'était que de 1 million au premier trimestre 2004. Enfin, dans le bas du tableau, le résultat net reste dans le rouge. Mais le déficit a été ramené de 92 à 72 millions d'euros.Seul l'endettement s'est aggravé. De 2,3 milliards d'euros fin 2004, il a grimpé à 2,62 milliards d'euros. Un phénomène qui n'inquiète guère le groupe, puisqu'il l'attribue à un effet de saisonnalité ayant entraîné une augmentation du besoin en fonds de roulement.Au global, Rhodia se veut donc amplement satisfait. D'autant que les résultats du deuxième trimestre devraient "s'établir dans la continuité de ceux du premier trimestre". Pour avoir des prévisions chiffrées, il faut en revanche se projeter jusqu'en 2006. A cet horizon, Rhodia prévoit toujours une marge d'EBE d'au moins 13%, un résultat net positif et un ratio de dette nette sur EBE inférieur à 3,5. Malgré les progrès effectués, le groupe a donc encore du chemin à faire. Notamment au niveau de la marge d'EBE qui était de 10,3% au premier trimestre.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:52

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