L'Ecureuil vise une cotation en Bourse fin 2006

Le projet de cotation en Bourse de l'Ecureuil s'accélère. Selon nos informations, les Caisses d'Epargne visent en effet une introduction en Bourse à la fin 2006. Elles vont, pour cela, monter des groupes de travail en interne et se doter de deux banques-conseils pour les épauler dans cette réflexion stratégique. Jeudi matin, à l'occasion des Universités d'été de l'établissement près de Thoiry en région parisienne, dont le thème général était justement la cotation, Charles Milhaud, président de la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne (CNCE), l'organe politique du groupe, aurait préparé ses cadres à cette perspective en leur annonçant la mise en place des groupes de travail sur le projet. L'idée d'une cotation fait son chemin depuis plusieurs mois au sein du groupe mutualiste, Charles Milhaud n'ayant pas hésité, à plusieurs reprises, à indiquer publiquement qu'il préparait son groupe à être "cotable". Mais, en cette rentrée de septembre, le projet semble prendre un coup d'accélérateur, puisque l'on évoque officieusement une cotation "à fin 2006", soit bien plus vite que ce qu'avait laissé entendre Charles Milhaud qui a, ces derniers mois, évoqué "2007, voire plutôt 2008". Par ailleurs, le sujet ne reste plus limité à un cercle restreint de dirigeants du groupe, puisque quelque 200 cadres y sont sensibilisés aux Universités via des ateliers sur le processus de cotation. Autre signal révélateur, deux banques d'affaires-conseils sont pressenties pour épauler l'établissement: Merrill Lynch et Lazard, partenaire naturel des Caisses d'Epargne depuis que celles-ci ont investi dans le capital de la banque d'affaires. L'Ecureuil est le dernier réseau bancaire mutualiste français à ne pas disposer de structure cotée. A priori, l'établissement s'orienterait vers une introduction en Bourse de la CNCE, contrôlée par les Caisses d'Epargne, à l'image du schéma de cotation du Crédit Agricole. Un "comité des actionnaires" réunissant les 32 Caisses d'Epargne et la Caisse des Dépôts - actionnaire à 35% de la CNCE -, va notamment étudier les différents montages capitalistiques, à l'image de ce qu'a réalisé la Banque verte. Le flottant devrait s'élever, comme pour le Crédit Agricole, à au moins 20% du capital de la structure. Une société intermédiaire entre les Caisses d'Epargne et le véhicule coté serait en particulier envisagée pour unifier le pouvoir des caisses, afin notamment de faire poids face à la Caisse des Dépôts. Reste aussi à savoir quelle sera la répartition du capital après dilution, entre les Caisses, actuellement à 65% mais qui ne peuvent descendre en dessous de 50% de la CNCE, et la Caisse des Dépôts. Cette dernière pourrait donc a priori profiter de l'opération pour s'alléger, ce qui ne serait pas désagréable aux yeux de l'Etat...
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