Patrick Devedjian prône une baisse du dégroupage total

Alors que France Télécom réclame une hausse de l'abonnement téléphonique, le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, a prôné de son côté une baisse des coûts du dégroupage total (qui permet aux opérateurs alternatifs de s'affranchir complètement de l'opérateur historique) qu'il a qualifiée de "capitale". En plaidant pour une baisse des coûts, le ministre répond ainsi à la demande des concurrents de France Télécom. Concernant la requête de l'opérateur historique, le gouvernement, qui devrait donner son accord, a quand même assuré attendre l'avis de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). Globalement, Bercy espère que l'ART opte pour une option qui, en conjuguant hausse des tarifs de FT et baisse des prix du dégroupage, permette de donner "une plus grande marge de manoeuvre aux opérateurs alternatifs". Il faut dire que pour l'instant ces derniers sont difficilement bénéficiaires sur les offres de dégroupage total. En effet, France Télécom facture ce service aux opérateurs au même prix qu'à ses abonnés, soit un peu plus de 10 euros hors taxes. "Il faut qu'il y ait une différence suffisante entre le prix de détail, qui est l'abonnement actuel, et le prix de gros, que France Télécom facture à travers le dégroupage total", a ainsi souligné Richard Lalande, le président de l'AFORST, qui regroupe les opérateurs alternatifs.Ce qui pourrait être possible dans l'hypothèse où France Télécom augmente ses tarifs auprès du grand public et les baisse auprès de ses concurrents. L'opérateur historique souhaite en effet avoir la permission d'augmenter ses tarifs de 1 euro par an pendant trois ans, soit une progression totale de 23%, en échange de quoi, ils'engage à réduire le prix des communications et à se montrer plus souple avec ses concurrents. Ces derniers, parmi lesquels Free, Cegetel, 9 Telecom et Tele2 , ont en tout cas souhaité qu'il y ait une marge de 40 à 45% entre le prix de l'abonnement et le coût du dégroupage total. Certains d'entre eux réclament un prix de huit euros, ce qui correspond au niveau appliqué en Italie.
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