Capgemini allège ses actifs outre-Atlantique. La SSII a annoncé jeudi la vente à Accenture de ses activités de conseil dans le secteur de la santé en Amérique du Nord. Pour Capgemini, il n'y avait pas assez de synergies avec les systèmes de santé publique européens, sur lesquels il affirme être leader.Cette cession d'un montant de 175 millions de dollars ne signifie pas pour autant que Capgemini va quitter le marché américain. "Au contraire, nous voulons concentrer nos forces sur un petit nombre de secteurs verticaux d'activité, comme les télécoms", a tenu à préciser Nicolas Dufourcq, le directeur financier.Le but pour Capgemini était surtout de faire un pas de plus dans le programme de cessions d'activités non stratégiques annoncé en septembre dernier pour un montant de 400 millions d'euros. "Sur ce total, 270 millions de cessions ont été déjà réalisées, et le programme se poursuit. Nous travaillons sur quelques petits dossiers", a souligné Nicolas Dufourcq.A un moment où la question des analystes est de savoir si les marges vont pouvoir rebondir (lire analyse ci-contre), cette nouvelle devrait être de nature à satisfaire nombre d'observateurs comme les équipes de Goldman qui indiquaient récemment dans une note que "le retour vers le niveau de marge de 3,1% espéré par le consensus n'est pas probable sans la cession de quelques divisions déficitaires".Le marché réagit d'ailleurs favorablement. En fin de journée, le titre avance de 2,88%, revenant en partie sur les pertes que lui a fait subir le discours très réservé d'IBM la semaine dernière. Il faut dire que sur ce point le groupe a tenu à rassurer. "Ce que d'autres groupes du secteur ont pu dire, on le voit pas du tout dans nos chiffres, y compris en Europe", a affirmé Nicolas Dufourcq, ajoutant être "totalement serein" sur l'activité du premier trimestre.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:42

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