Bruxelles et Washington veulent régler à l'amiable leur différend sur Boeing et Airbus

Après les menaces, le temps est à l'apaisement entre Bruxelles et Washington. Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a annoncé mardi que les deux parties étaient tombées d'accord pour ne pas transmettre à l'OMC (l'Organisation mondiale du commerce) le règlement de leur litige sur les aides versées à Boeing et Airbus. Des propos qui ont été confirmés un peu plus tard par un communiqué du bureau du représentant américain au Commerce.Le différend est toutefois encore loin d'être réglé. L'Union européenne et les Etats-Unis ont simplement décidé d'ouvrir des négociations d'une durée prévue de trois mois dont le but sera "l'élimination de différents types d'aides", a expliqué Peter Mandelson.C'est Washington qui était passé à l'attaque en octobre dernier en dénonçant des aides de l'Union européenne perçues par Airbus. "Depuis sa création voilà trente-cinq ans, des Européens ont justifié le versement de subventions à Airbus par la nécessité de soutenir une industrie 'naissante'. Si tant est que ce raisonnement ait pu se justifier, il est depuis longtemps dépassé. Airbus vend maintenant plus de gros avions civils que Boeing", plaidait alors Robert Zoellick, le représentant américain au Commerce.Les Européens n'avaient pas tardé à réagir, affirmant qu'Airbus reçoit des avances remboursables, et non des aides. Mais surtout Bruxelles avait menacé de contre-attaquer sur les aides "massives et illégales" versées par les pouvoirs publics américains à Boeing.Aujourd'hui le ton est nettement moins menaçant. "J'espère que nos négociations dans les trois mois à venir conduiront à un accord mettant fin aux subventions au développement et à la production des avions de grande capacité", a indiqué Peter Mandelson.La réélection de George Bush pourrait en tout cas favoriser une entente. En effet, en octobre dernier, certains ont surtout vu dans l'attaque américaine une manoeuvre électorale destinée à réaffirmer l'autorité du clan républicain à quelques semaines du scrutin. Si tels étaient les desseins de l'administration Bush, plus rien ne s'oppose donc à ce qu'elle se laisse convaincre par un compromis.La Bourse se montre pour sa part optimiste. Dans un marché en baisse, l'action EADS a accru ses gains en début d'après-midi. A la clôture, elle avance de 0,58%.
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