Paramount reprend DreamWorks pour 1,6 milliard de dollars

C'est finalement Paramount qui l'a emporté: le studio de cinéma qui appartient au géant de la communication Viacom, va débourser 1,6 milliard de dollars, dettes comprises, pour s'offrir DreamWorks, le studio de Steven Spielberg.Alors que les trois fondateurs de DreamWorks - le réalisateur Steven Spielberg, un ancien de Walt Disney Jeffrey Katzenberg et un professionnel de la musique David Geffen - négociaient depuis des mois avec NBC Universal, la filiale du groupe General Electric, Paramount a raflé la mise in extremis. Une négociation éclair lui a permis de trouver un accord portant sur le rachat du studio, tout en préservant la participation active de ses fondateurs, Spielberg en tête, dans ses activités à venir.L'accord annoncé hier soir prévoit un prix d'achat de 774 millions de dollars pour le studio DreamWorks. A cela s'ajoute la reprise des 826 millions de dollars de dettes du studio, ce qui porte la facture totale à 1,6 milliard de dollars. L'opération reflète la volonté farouche de Brad Grey, le nouveau patron de Paramount, de relancer la dynamique de ce studio mythique de l'histoire du cinéma.Afin de contribuer au financement de cette acquisition, Paramount revendra cependant aussitôt le catalogue de films de DreamWorks. Les 59 films qui le constituent, dont des succès mondiaux comme "Il faut sauver le soldat Ryan", "Gladiateur" ou "La guerre des mondes", pourraient être cédés pour environ un milliard de dollars. Si bien que, selon le directeur financier de Paramount, le groupe investira au bout du compte entre 500 et 650 millions de dollars pour l'acquisition de DreamWorks.Cet achat n'inclut pas DreamWorks Animation, la société de production de dessins animés, qui a pris son indépendance et est cotée en Bourse. Paramount récupère en revanche les droits de distribution de ses dessins animés ("Shrek", "Chicken run", etc.).En absorbant DreamWorks, Paramount va augmenter sensiblement sa force de frappe sur le marché hyper-compétitif d'Hollywood. Sa capacité de production annuelle passera ainsi de 11 à 14 ou 16 films. Steven Speilberg continuera à travailler pour le studio, en tant que producteur et réalisateur.La décision prise par les trois fondateurs de vendre DreamWorks prend acte du fait que, en dépit d'énormes succès au box-office, le studio n'a jamais acquis la taille critique suffisante. Le projet initial des trois stars des activités de loisirs californiennes reposait sur un triple métier de cinéma, musique et jeux vidéo. Mais les deux dernières activités ont dû être progressivement abandonnées, tandis que le studio de cinéma n'a pas réussi à produire suffisamment de films pour établir durablement sa rentabilité sur des bases solides.
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