L'heure est à l'euphorie pour Total. Alors que le groupe vient tout juste de racheter le Canadien Deer Creek, pour 1,1 milliard d'euros, il annonce ce matin un bénéfice net en très forte progression sur le deuxième trimestre 2005. Son résultat net a ainsi bondi de 33% sur le trimestre, à 2,9 milliards d'euros. Quant au chiffre d'affaires, il a progressé de 14% à 33 milliards d'euros."La poursuite de la croissance de la demande pétrolière et le taux élevé d'utilisation des capacités de production et de traitement ont porté les prix du brut et les marges de raffinage à des niveaux très élevés au deuxième trimestre 2005. La chimie a durant cette période bénéficié de conditions de marché satisfaisantes bien qu'en retrait par rapport au trimestre précédent", a expliqué Thierry Desmarest, le PDG du groupe, dans un communiqué.Le prix du Brent a en effet progressé de 46 % sur le trimestre (par rapport au deuxième trimestre 2004) et les marges de raffinages ont crû de 31 %, souligne le groupe.En termes de résultat opérationnel ajusté par secteurs, l'amont a vu son résultat progresser de 33% à 4,2 milliards d'euros sur un an, l'aval gagne 31% à 944 millions d'euros et la chimie progresse de 157% sur un an, à 381 millions d'euros.Sur le semestre, le groupe affiche un chiffre d'affaires de 64,8 milliards d'euros en hausse de 16% sur un an. Le résultat opérationnel ajouté gagne 44% à 10,9 milliards d'euros et le bénéfice net progresse également 44% à 6,3 milliards d'euros.En marge de ces résultats, Total a indiqué qu'il retirait sa demande d'acquisition de 25% de la compagnie gazière russe Novatek, "compte tenu des multiples reports difficilement compréhensibles" intervenus depuis septembre 2004. L'opération, évaluée à 900 millions d'euros, avait déjà été repoussée à plusieurs reprises. Ce retrait signe l'échec du groupe dans son développement en Russie. Total avait signé un protocole d'accord pour prendre un quart du capital de Novatek en septembre 2004. Cet investissement devrait représenter un virage stratégique important pour le groupe, qui s'est toujours contenté de conclure des partenariats en Russie, jusqu'alors.En Bourse, malgré ces bons résultats, le titre recule de plus de 1,28% à 208,60 euros, à la clôture, tandis que le retrait de l'offre sur Novatek déçoit les investisseurs.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:30

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