PriceMinister lève 7 millions d'euros pour financer sa croissance

Nouvelle preuve que l'e-commerce français se porte bien, le site Internet PriceMinister vient de convaincre le groupe d'investissement 3i, accompagnés de partenaires individuels, d'injecter 7 millions d'euros d'argent frais dans l'entreprise. Une somme dont le site va se servir pour financer sa croissance. Premier projet: se développer à l'international. "Nous allons ouvrir des filiales en Espagne et en Italie cette année. Ensuite, nous envisagerons de nous développer en Allemagne et au Royaume-Uni", explique Pierre Kosciusko-Morizet, le patron de PriceMinister.Surtout, les fonds levés appuyeront la diversification. "Nous ouvrirons la partie automobile en avril, les vins et la gastronomie en mai ou en juin, ainsi qu'une section maison et jardins. Enfin, nous lancerons aussi des divisions articles de sports et artistiques", indique le patron. Avec pour chaque rubrique la nécessité de renforcer les équipes commerciales et d'ingénierie et d'investir en marketing. Par rapport aux sites d'e-commerce classiques, PriceMinister s'est confectionné un modèle original proche de celui d'eBay. Le site se pose en effet en intermédiaire entre acheteurs et vendeurs. Ces derniers, des particuliers ou des professionnels, se mettent alors naturellement en concurrence pour écouler leur produits en proposant le meilleur prix. Principal avantage pour PriceMinister: "nous n'avons ni stock ni contraintes logistiques, c'est pourquoi nos prix sont bas", assure Pierre Kosciusko-Morizet. PriceMinister ne donne pour l'instant ni chiffre d'affaires ni résultat mais se contente d'assurer que son volume d'affaires est comparable à l'activité de la Fnac en ligne. Le site du distributeur de produits culturels a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires total (incluant les services et la billetterie) de 132 millions d'euros, dont 93 millions en marchandises.PriceMinister fonctionne selon un modèle qui nécessite d'importants volumes pour générer du résultat. "En rythme de croisière, si nous vendons pour 100 euros de produits, nous récupérons entre 12 et 13 euros de chiffre d'affaires, sur cette somme la moitié devient du résultat d'exploitation", assure le patron-fondateur. "Nous ne voulons donc pas prélever des pourcentages plus importants afin d'attirer le maximum de vendeurs". Actuellement, le site, qui assure proposer 9 millions de produits, vend 10.000 unités par jour avec un panier moyen de 30 euros. Pour l'instant, la croissance est là. "Nous avons multiplié par 2,5 notre volume d'affaires en 2004. Le taux devrait être supérieur à 2 cette année". D'ici deux ans, PriceMinister pourra envisager une entrée en Bourse. "Nous aurons à ce moment là une taille de nature à intéresser les marchés, tandis que la croissance commencera à ralentir". Sachant qu'une entrée sur les marchés semble être plus l'objectif des nouveaux entrants au capital que celui du patron fondateur. Quoiqu'il en soit, ce dernier compte en attendant beaucoup sur les nouveaux membres de son conseil d'administration. PriceMinister vient notamment d'accueillir en son sein Nicolas Dufourcq, l'ancien patron de Wanadoo et actuel directeur financier de Capgemini.
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