Huawei affiche ses ambitions. L'équipementier télécoms chinois a annoncé qu'il voulait tripler ses ventes cette année en Europe pour atteindre un chiffre d'affaires de 600 millions de dollars en 2005. "L'Europe est un marché stratégique et qui représente un grand potentiel pour Huawei en raison de la présence de grands opérateurs de télécommunications transnationaux", a expliqué le groupe, prenant comme exemple BT ou Telefonica qui font partie de ses principaux clients.Si le groupe compte progresser aussi vite, c'est qu'il estime partir d'assez bas, alors qu'il a massivement investi, notamment dans la téléphonie mobile de troisième génération dans laquelle il a injecté 500 millions d'euros. Sur le continent, Huawei a commencé à se faire connaître en remportant des contrats auprès d'opérateurs tels que Free ou Neuf Télécom. Il a débarqué en Europe voici quatre ans et a créé des filiales dans 26 pays, où il emploie 13.000 personnes. En tout, Huawei compte 24.000 salariés dans le monde dont 11.500 dans la recherche et le développement. S'il atteint son objectif de chiffre d'affaires, le groupe génèrera pour la première fois depuis sa création en 1988 plus de ventes à l'international que sur son marché domestique. En 2004, son chiffre d'affaires a progressé de 45% à 5,58 milliards de dollars, dont 2,28 milliards de dollars à l'international. Son résultat net total a atteint 624 millions de dollars, en hausse de 62,5%. Outre l'équipement de réseaux, Huawei mise aussi sur les téléphones portables, en particulier les modèles 3G qui peuvent intéresser les entreprises. L'équipementier considère en effet que le marché grand public est hors de portée dans la mesure où sa marque n'est pas connue. Toutefois, le groupe, qui a lancé des mobiles 3G à Hong Kong, en République tchèque et en Slovénie, espère profiter des coûts de travail très bas de son pays pour faire la différence.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:48

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