Bruxelles resserre l'étau autour de Microsoft

L'étau se resserre autour de Microsoft. Le géant américain ne dispose plus que d'une semaine pour appliquer les mesures correctives imposées en 2004 par Bruxelles, pour abus de position dominante. Sans quoi, des astreintes journalières seront appliquées. Depuis plusieurs mois, la Commission s'impatiente de voir le groupe se soumettre à ses injonctions. Selon les règles établies par Bruxelles, une entreprise encourt des astreintes journalières pouvant aller jusqu'à 5% de son chiffre d'affaires quotidien mondial. L'amende, qui doit obtenir le feu vert de tous les commissaires, n'est pas rétroactive et doit être payée à compter du jour où a été constatée l'infraction. Chez Microsoft, on reste serein. "Nous continuons à travailler avec la Commission afin de parvenir à un accord et à être en conformité totale avec la décision de mars 2004", a réitéré un porte-parole de Microsoft. En 2004, la Commission a imposé au groupe une amende de 497 millions d'euros. Surtout, elle lui a demandé de commercialiser une version de Windows, ne comprenant pas son logiciel audio-vidéo, Windows Media Player et elle a exigé qu'il donne plus d'informations aux éditeurs tiers sur son système d'exploitation Windows, afin que les produits concurrents puissent dialoguer avec la solution Microsoft qui équipe plus de 90% des ordinateurs du marché. Ces dernières mesures sont dites d'interopérabilité. C'est à cette dernière mesure que Microsoft est le plus réfractaire. Enfin, la Commission a exigé la nomination d'un expert -le "mandataire"- chargé de contrôler l'application de ces "mesures correctives". Si Microsoft ne se conformait pas aux demandes de la Commission, cette dernière mettrait de telles mesures en application pour la première fois.
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