Ubisoft revient dans le vert

Comme hier Infogrames, Ubisoft revient sous les feux de la rampe. L'éditeur de jeux vidéo français connaît en effet une sensible amélioration de ses résultats. Son résultat net est revenu dans le vert à hauteur de 20 millions d'euros sur son exercice à fin mars, contre un déficit de 9 millions d'euros un an avant. La hausse des ventes ainsi qu'un strict contrôle des coûts ont permis au résultat d'exploitation d'atteindre 41,4 millions d'euros, contre 1,5 million d'euros un an avant. Le chiffre est toutefois dans le bas des prévisions des analystes, qui tablaient sur une fourchette allant de 40 à 45 millions d'euros. "Ce sont de bons chiffres, avec un résultat net supérieur aux attentes", commente Jean-Michel Salvador de Fideuram Wargny. Quant aux revenus, préalablement publiés, ils ont progressé de 8% en tout sur l'année à 537 millions d'euros, grâce à des titres phares tels que "Spinter Cell", "Prince of Persia", ou "Brother in Arms to Hill 30". Au 31 mars, l'endettement net d'Ubisoft a été ramené à 81,2 millions. Ubisoft a dégagé un free cash-flow de 50,6 millions d'euros. Pour l'exercice débuté le 1er avril, Ubisoft confirme attendre un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros et un résultat d'exploitation d'environ 55 millions d'euros. "Dans les quatre ans qui viennent, nous avons l'ambition de doubler notre taille, tout en triplant notre résultat net, grâce au lancement régulier de nouvelles marques", déclare Yves Guillemot, le président d'Ubisoft, dans le communiqué. Le PDG n'a pas fait de commentaire sur son encombrant partenaire Electronic Arts, numéro un mondial du secteur, qui a forcé la porte de son tour de table l'an passé en rachetant 20% des actions. Depuis, les investisseurs attendent une réaction soit de l'éditeur de jeux américain, soit de l'éditeur français. Ces derniers mois, les rumeurs sont allées bon train, évoquant divers scénarios de rapprochement entre les acteurs du marché. A l'occasion d'une conférence de presse, Yves Guillemot a d'ailleurs décrit aujourd'hui les différentes possibilités qui s'offrent au groupe. La première, qui a sa préférence, est de préserver son indépendance. Selon une deuxième hypothèse, il s'agirait pour Ubisoft de s'allier avec un acteur des médias et selon une troisième, l'éditeur participerait à la concentration de son secteur. "Nous avons des contacts réguliers avec des entreprises du monde du divertissement et avec nos homologues du secteur des jeux vidéo", a-t-il d'ailleurs déclaré. A Paris, le titre Ubisoft cède 3,22% en fin de séance.
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