EDF reste en Italie

EDF a tranché. A l'issue d'un conseil d'administration extraordinaire réuni vendredi, le groupe de Pierre Gadonneix a décidé de rester en Italie et de renforcer sa participation dans le capital d'Edison. Pour cela, il a choisi de mettre en place un "accord économique équilibré avec un partenaire italien: AEM [la régie d'électricité de Milan]", précise un communiqué.EDF détient actuellement 2,34% d'Edison et 18,03% d'Intalenergia Bis (IEB), une holding qui possède 63,8% d'Edison. Il était prévu de longue date que cette participation soit augmentée. Mais le gel des droits de vote à 2% (décidé en 2001) a conduit EDF à annoncer lundi son retrait imminent d'Italie.Un bras de fer s'est alors engagé entre EDF et les autorités italiennes, qui a contraint ces dernières à assouplir leur position. Vendredi matin, le gouvernement italien a approuvé le décret concernant la levée du gel des droits de vote dans le groupe Edison (voir ci-contre). Une mesure qui a pesé dans le choix du Français. "La garantie des autorités italiennes de libérer EDF de la restriction des droits de vote dans Edison et la certitude qu'aucune mesure réglementaire ne sera prise à l'encontre des intérêts d'EDF en Italie ont rendu possible cette décision", ajoute le communiqué.Le gouvernement italien avait toutefois posé trois conditions: le groupe doit nécessairement appartenir à l'Union européenne ; il doit avoir commencé les procédures préliminaires à son introduction en Bourse ; les gouvernements français et italien doivent avoir conclu un accord favorisant la libéralisation et le présence croisée des entreprises du secteur concerné.Sur ce point, Rome devrait obtenir satisfaction. L'accord "devrait être complété par un partenariat industriel entre EDF et le premier électricien italien Enel, qui vise à lui permettre essentiellement d'accéder de nouveau à des technologies nucléaires de pointe, à travers une participation dans le futur réacteur EPR", indique EDF.Reste à savoir à quel prix se fera cette montée au capital d'Edison. Mercredi, la presse italienne affirmait que l'autorité de marché italienne, la Consob, et EDF était tombés d'accord sur une baisse du prix. Initialement, la Consob réclamait un montant de 1,85 euro par titre. Or, d'après "Il Sole 24 Ore", le prix aurait été fixé à moins de 1,80 euro.
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