Bénéfices en hausse pour Belgacom

Entré sur les marchés financiers l'an passé, Belgacom peut se targuer de ne pas avoir déçu les investisseurs en 2004. Ses résultats annuels font ainsi ressortir un bénéfice net de 922 millions d'euros, contre 172 millions d'euros en 2003. Cette année là avait toutefois pâti d'une charge exceptionnelle de de 897 millions d'euros, dans ce cadre du transfert de certaines obligations de pension à l'Etat belge.Reste que l'opérateur, qui oeuvre à la fois dans la téléphonie fixe et mobile, a publié des résultats en hausse, même si les taux de croissance ne sont pas forcément au même niveau que ceux de ses homologues européens. Ainsi, l'excédent brut d'exploitation (EBITDA) est ressorti à 2,35 milliards d'euros, soit une progression de 6,4% en données comparables et de 73,9% si l'on inclut des éléments non-récurrents. Le chiffre d'affaires global a progressé de 1,6% à 5,54 milliards d'euros en 2004. La téléphonie fixe représente toujours le plus gros poste du groupe, avec un chiffre d'affaires de 3,09 milliards d'euros, un chiffre quasiment stable sur un an. "Le début de l'année 2004 a été marqué par des attaques très agressives de la part des concurrents", les opérateurs fixes et mobiles prenant "les services de ligne fixe pour cible avec de nombreuses promotions, des campagnes encourageant à résilier la ligne fixe et des campagnes de perception tarifaire très agressives". La partie Communications mobiles (MCS), "confrontés à un niveau de concurrence accru de la part des deux autres opérateurs mobiles du marché", a vu ses revenus croître de 2,6% à 2,24 milliards d'euros. Si Belgacom reste leader du marché en terme de clients actifs, sa part de marché a décru de 3,7 points en 2004 pour s'établir à 50%. Premier opérateur du marché à avoir lancé les services de troisième génération, il ne prévoit toutefois pas "de revenus substantiels générés par l'UMTS l'an prochain". Pour 2005, l'opérateur prévoit en téléphonie fixe, "la répétition des mêmes tendances en 2005, avec une maîtrise de la baisse des revenus aux mêmes niveaux qu'en 2004". Concernant la téléphonie mobile, l'intensification de la concurrence devrait se poursuivre en 2005, "par conséquent, nos ressources de marketing seront en priorité affectées à la défense de notre part de marché et à la conservation de nos clients les plus rentables". Le groupe ne s'attend dès lors qu'à "une croissance limitée des revenus". A Bruxelles, le titre gagne 3,24% à la clôture. Les investisseurs peuvent se satisfaire du versement de deux dividendes - l'un ordinaire de 1,38 euro par action, l'autre extraordinaire de 0,55 euro - qui seront proposés lors de l'assemblée générale du 13 avril.
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