Comme ses consoeurs, et en particulier Citigroup (voir ci-contre), la banque américaine JP Morgan Chase a publié aujourd'hui des résultats trimestriels marqués d'une part par l'importance des éléments exceptionnels, qui rend délicates les comparaisons d'une année sur l'autre, et d'autre part par des conditions de marché difficiles, qui ont pesé sur les résultats du trimestre écoulé.Selon les chiffres communiqués mercredi, JP Morgan Chase a enregistré au deuxième trimestre 2005 un bénéfice net de 994 millions de dollars, contre une perte de 548 millions de dollars un an plus tôt. Ce spectaculaire rétablissement était attendu, puisque la banque avait passé l'année dernière des provisions de 2,3 milliards de dollars, au titre notamment des divers scandales financiers qui défrayaient alors la chronique.Le deuxième trimestre 2005 n'a cependant pas été épargné par les éléments exceptionnels, mais pas dans les mêmes proportions que l'année dernière. La banque a quand même encore passé des provisions de 1,2 milliard de dollars après impôts pour faire face aux poursuites engagées contre elle dans les affaires WorldCom et Enron. JP Morgan a également dû provisionner des coûts liés à sa fusions avec Bank One Corp, réalisée l'été dernier.Abstraction faite de tous ces éléments exceptionnels, le trimestre se serait soldé par un bénéfice net de 2,3 milliards de dollars, soit 66 cents par action. Les analystes du consensus Thomson Financial attendaient un chiffre de 64 cents.En ce qui concerne l'activité "normale" du groupe, le chiffre d'affaires du trimestre a augmenté de moitié sur un an, grâce à l'intégration de Bank One, et s'est élevé à 12,7 milliards de dollars.Mais la banque a été durement touchée par l'impact des conditions de marché sur ses activités de trading, dont les résultats ont baissé de 622 millions de dollars. JP Morgan a été particulièrement affecté sur le marché obligataire, où la banque est très active. La dégradation des notes octroyées aux obligations de Ford et General Motors a sérieusement perturbé le marché, affectant du même coup les résultats de JP Morgan. A l'inverse, les opérations de la banque en matière de fusions acquisitions se sont bien comportées, avec une progression de 34%, à 359 millions de dollars. La banque s'est classée première dans ce secteur durant le trimestre écoulé.A New York, l'action de la banque perd un peu de terrain à la mi-séance. Le titre recule de 0,23% à 35,13 dollars.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:15

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