France Télécom confirme ses objectifs 2005

France Télécom a bien terminé l'année 2004. Pour son deuxième semestre, l'opérateur historique français a fait mieux que prévu. Le bénéfice net est ainsi ressorti à 1,68 milliard d'euros, au dessus des 1,37 milliard d'euros pronostiqués par les analystes interrogés par Bloomberg. Au total, France Télécom peut se vanter d'un exercice 2004 flatteur. Le bénéfice net annuel a atteint 2,8 milliards d'euros, en baisse de 13,2% sur un an, car alourdi par une charge d'impôts de 2 milliards d'euros contre un produit d'impôts de 2,6 milliards un an plus tôt. Le résultat d'exploitation a atteint 10,8 milliards d'euros, soit une hausse pro forma de 12,4%, le résultat d'exploitation avant amortissements (REAA, ou l'équivalent de l'excédent brut d'exploitation) s'est élevé à 18,3 milliards d'euros (+7,4%) et les ventes sont ressorties à 47,2 milliards (+4,1%). L'ensemble de ces chiffres sont légèrement supérieurs aux pronostics des analystes interrogés par Reuters.C'est surtout la filiale de téléphonie mobile qui a tiré l'activité. Orange a généré un résultat d'exploitation en hausse de 13,8% à 4,77 milliards d'euros. En France, l'opérateur comptait 21,25 millions de clients fin décembre (+4,5% en un an), soit une part de marché de 47,7% en léger déclin sur un an au profit de ses concurrents Bouygues et SFR. La branche "fixe, réseaux, grands comptes et opérateurs" a généré des ventes pratiquement inchangées sur un an, tandis que la partie "services grand public" qui comprend essentiellement l'activité de téléphonie fixe a continué de décliner.Enfin, Wanadoo a continué d'être attaqué par la concurrence. Au 31 décembre, le fournisseur d'accès Internet détenait 2,9 millions d'abonnés haut-débit, soit une part de marché de 46% contre 51,1% un an avant. Fin décembre, la dette nette a été ramenée à 43,9 milliards d'euros contre 48 milliards d'euros six mois auparavant. Fort de ses résultats, l'opérateur a décidé de porter son dividende à 48 centimes par action au titre de l'exercice 2004, contre 25 centimes un an avant. Reste que ces annonces ne constituent pas une surprise. "Les chiffres sont bons mais ils étaient attendus. Le dividende est meilleur que l'an passé mais juste en ligne avec les attentes", a commenté un analyste interrogé par Reuters. Globalement, les analystes attendaient de fait au moins un doublement du dividende à 50 centimes (lire ci-contre). Certains se montraient plus gourmands, à l'instar de Merrill Lynch qui espérait 70 centimes. Selon Lehman Brothers, un dividende de 65 centimes par exemple aurait permis à France Télécom de rester dans ses objectifs de ratio d'endettement sur son résultat d'exploitation. Jusqu'en 2002, l'opérateur versait 86 centimes par titre.Pour l'année 2005, France Télécom a réitéré ses objectifs d'une hausse du chiffre d'affaires pro forma comprise entre 3 et 5% et d'un REAA de 19 milliards d'euros. Une tendance sur laquelle l'opérateur historique compte se maintenir les années suivantes. En 2006 et 2007, France Télécom prévoit d'ores et déjà une nouvelle hausse de ses ventes comprise entre 3 et 5% et une "croissance plus rapide du REAA".En parallèle, l'opérateur a annoncé avoir cédé 8% du capital de PagesJaunes auprès d'investisseurs institutionnels. L'opération, qui lui a rapporté 440,5 millions d'euros, a été effectuée au prix de 19,75 euros par action. Après cette cession, FT détient encore 54% du capital de sa filiale d'annuaires.Le titre France Télécom a reculé de 2,26% à la Bourse de Paris à 24,25 euros.
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