Maurel & Prom ne mène pas de discussions

Face à la spéculation, Maurel & Prom s'est montré réactif. Le groupe pétrolier n'a en effet pas attendu le milieu de matinée pour publier un communiqué relatif aux informations du Financial Times selon lesquelles il serait entré en négociations exclusives avec le groupe Indian Oil Corp. "A la suite de la publication d'un article ce jour dans le Financial Times, Maurel & Prom dément avoir toutes relations exclusives avec un acquéreur potentiel", a expliqué le Français.Reste que cette déclaration a pu laisser planer un doute en fin de matinée. Elle pouvait en effet donner à penser que Maurel & Prom restait ouvert à toute proposition, le quotidien britannique faisant état par ailleurs de la réception d'une offre la part d'un groupe chinois.Mais interrogé par l'AFP Jean-François Hénin, le président du conseil de surveillance, a voulu couper court à toutes les rumeurs. "Nous ne menons strictement aucune discussion avec personne, ni avec Indian Oil Corp, ni avec un quelconque groupe chinois. Nous avons eu par le passé des contacts avec IOC qui n'ont pas abouti. Je n'ai même jamais rencontré le PDG d'IOC", a-t-il déclaré à l'agence de presse."Sur le marché pétrolier, nous sommes plutôt des chasseurs que des chassés", a ajouté Jean-François Hénin, en reconnaissant toutefois: "nous ne sommes pas à l'abri d'une OPA hostile". La structure de l'actionnariat, avec un flottant de 56% et le reste réparti entre 6 actionnaires, pourrait en effet permettre un passage en force.En tout cas, si tant est qu'il existe un intérêt chez d'éventuels acquéreurs, il est aisément compréhensible. L'activité a été multiplié par 3 en 2004, avec un chiffre d'affaires de près de 132 millions d'euros. La rentabilité n'a cessé de s'améliorer ces dernières années, le résultat opérationnel passant de -17 millions en 1999 à plus de 10 millions d'euros en 2003. Enfin, "le potentiel d'exploration du domaine minier de Maurel & Prom est également particulièrement élevé, puisque le groupe dispose de permis d'exploration adjacents sur plus de 10.000 km² au Congo et au Gabon", note un analyste parisien. Ses prévisions laissent d'ailleurs entrevoir une nouvelle envolée de l'activité et des résultats du groupe dans les deux exercices à venir.Reste que pour un acquéreur, ces perspectives auront un coût. Alors que l'action a touché un plus historique en janvier, le cours a été multiplié par 4 depuis un an. Du coup, le groupe vaut en Bourse près de 1,9 milliard d'euros. Et la spéculation ne devrait pas jouer en faveur d'un abaissement de ce prix. Même si le soufflé est un peu retombé suite au démenti du groupe, le titre gagne encore 4,88% en fin de journée.
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