Arcelor quadruple son bénéfice

Début d'année en fanfare pour Arcelor. Au premier trimestre 2005, le groupe sidérurgique a tout simplement multiplié par 4 son résultat net. A 934 millions d'euros, le bénéfice est de surcroît ressorti bien au-dessus des 777 millions visés par le consensus Reuters.Rappelant qu'il s'agit de "ses meilleurs résultats trimestriels", Arcelor souligne qu'il a amélioré sa compétitivité tout en préparant sa croissance dans les zones à fort potentiel. Deux données en témoignent. Pendant que le chiffre d'affaires progressait de 18% à 8,14 milliards d'euros, les synergies rapportaient au groupe 580 millions d'euros. D'où le bond en avant des résultats, qui ne se limite pas qu'au bénéfice net.L'Ebitda (proche de l'EBE) est également en forte progression, puisqu'il est passé en un an de 696 millions à 1,7 milliard d'euros. Là encore, c'est un peu mieux qu'attendu par les analystes dont les prévisions étaient inférieures de quelque 100 millions d'euros. C'est particulièrement dans les aciers plats au carbone que le groupe s'est distingué. Aidé par la hausse des prix (+37,7% en un an) et par la consolidation d'Acindar en Argentine, le chiffre d'affaire de la division a progressé de 21,5% à 4,76 milliards d'euros. L'Ebitda a de son côté été multiplié par 3 à 1,17 milliard d'euros.Après "une année 2004 exceptionnelle pour l'acier", Arcelor avertit que "la croissance devrait être plus modérée pour l'industrie" en 2005. Cela ne signifie pas pour autant que le groupe redoute des difficultés à venir. "Grâce notamment à la part importante des ventes sous contrat effectuées par le secteur aciers plats au carbone négociés fin 2004" et grâce "à la consolidation de CST au Brésil et d'Acindar en Argentine où les perspectives demeurent excellentes", Arcelor s'attend à connaître "une très bonne annnée".Arcelor pourrait aussi regarder des opportunités d'acquisition. En tout cas, il a réduit sa dette de 241 millions d'euros, "renforçant le bilan du groupe et améliorant sa capacité à poursuivre des projets de croissance externe", indique-t-il.
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