Suez a bénéficié de son plan de réduction des coûts

Suez a atteint ses objectifs. Le groupe d'énergie et d'environnement a terminé l'année 2004 conformément aux perspectives du marché. Son bénéfice net part du groupe est ressorti à 1,8 milliard d'euros, contre une perte de 2,16 milliards d'euros un an avant. Ce passage dans le vert est à mettre sur le compte de la vente de M6. De son côté, le chiffre d'affaires, déjà publié, a progressé de 2,8% à 40,7 milliards d'euros, grâce à l'activité soutenue de sa branche énergie.Au niveau de l'exploitation, l'Ebitda, qui a affiché une progression de 3,1% à 6,2 milliards d'euros, a légèrement dépassé le consensus établi à 6,14 milliards d'euros. La progression organique du bénéfice a été de 10,5% contre 4,5% en 2003, note le groupe dans un communiqué. Il précise ainsi que "cette croissance est supérieure de 4 points à celle du chiffre d'affaires". Comme en 2003, Suez a bénéficié de son plan de réduction des coûts "Optimax", qui lui a permis d'économiser 917 millions d'euros, au dessus de son objectif de 900 millions. En deux ans, il a ainsi porté à 1,5 milliard d'euros le montant de ses économies. La dette a été ramenée à 11,5 milliards d'euros, soit une réduction de 3,5 milliards d'euros sur un an et un taux d'endettement de 91%.Concernant les perspectives, Suez a confirmé son objectif d'une croissance organique de 4 à 7% et une "croissance plus rapide du résultat brut d'exploitation", note le communiqué. Pour cela, le groupe d'environnement et d'énergie mise pour la troisième année consécutive sur son plan Optimax. Il devrait lui faire économiser 550 millions d'euros sur deux ans, dont la moitié en 2005. "D'une manière générale, la capacité du groupe à atteindre et à dépasser ses objectifs ont amené le Conseil d'administration à proposer à l'Assemblée générale une hausse du dividende de 13%. C'est le signe de la confiance dans les perspectives de croissance du groupe", a commenté son président Gérard Mestrallet dans le communiqué. Les actionnaires recevront ainsi 816 millions d'euros de récompense.Concernant la question argentine, Gérard Mestrallet a admis que "la situation devenait urgente". Il n'exclut pas un retrait pur et simple du pays, dans lequel le groupe est présent via Aguas Argentinas. L'objectif pour le groupe est de trouver une solution en 2005 avec comme alternatives un accord avec le gouvernement argentin ou un désengagement. "Le risque en Argentine a déjà été provisionné dans les comptes, à hauteur de 700 millions d'euros de charges exceptionnelles", a précisé le patron. Le gouvernement argentin fait planer depuis plusieurs mois la menace de replacer la gestion de l'eau du grand Buenos Aires sous la responsabilité de l'Etat. Le 12 janvier, il avait infligé à Suez une amende de 2 millions de pesos (500.000 euros) pour sanctionner des coupures de service et avait sommé le groupe de procéder à d'importants investissements sous peine de pénalités additionnelles. A Paris, le titre cède 0,34% en fin d'après-midi.
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