Des rumeurs de rachat font décoller HVB

Et les rumeurs ressurgissent une nouvelle fois autour d'HypoVereinsbank (HVB). "Il y a une rumeur selon laquelle Unicredito va offrir 22 euros par titre pour HVB", a indiqué à l'AFP un courtier. Il n'en fallait pas plus pour que le marché s'emballe, alors que des opérateurs évoquaient une rencontre entre les dirigeants des deux groupes en marge de l'assemblée de Deutsche Börse hier. En fin de journée, l'action de la banque allemande s'envole de 5,11%. Toutefois, à 20,17 euros, elle reste en-dessous du prix pressenti. Le marché semble donc garder un peu de distance, à l'image d'un autre courtier qui juge que le niveau évoqué de 22 euros est "très élevé".En revanche, bien qu'aucun commentaire n'ait été fait par l'établissement allemand, l'idée d'un rachat est prise au sérieux. Munich Re, actionnaire de HVB à hauteur de 18,3%, gagne ainsi plus de 2,2% au même moment. Il faut dire que récemment le patron de la banque bavaroise a lui-même laissé la porte ouverte à une telle opération. "Unicredito est l'une des nombreuses banques italiennes qui représentent un partenaire attractif pour nous", a déclaré Dieter Rampl en avril au Frankfurter Allgemeine Zeitung. De surcroît, un rapprochement paraît d'autant plus réalisable que les exigences de HVB sont limitées, Dieter Rampl ayant par la même occasion précisé que son groupe pouvait se contenter d'un rôle de minoritaire.HVB, en effet, n'est pas en position de force. Le groupe a perdu 5,75 milliards d'euros sur les trois derniers exercices. Et il ne semble pas encore sorti de l'ornière. La banque a dû enregistrer de lourdes dépréciations sur ses engagements immobiliers et, malgré les 11.000 postes supprimés en deux ans, elle a annoncé plus de 2.000 nouvelles suppressions d'emplois en février dernier. Le but est de permettre au groupe de sortir du rouge cette année. Mais un adossement à une autre banque pourrait certainement accélérer le redressement et aussi éviter aux actionnaires d'avoir une nouvelle fois à mettre la main à la poche.
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